Le service du Corps de Christ
Une des plus belles images du service réel que le chrétien rend à Christ se trouve dans l'analogie du Corps. Tous les vrais élus sont membres du Corps de Christ et n'obéissent qu'à une seule Tête qui dirige tout. Il est entièrement impossible, disons, que la main d'un corps puisse agir selon ce qu'elle conçoit de faire pour être au service de la tête qui commande ses agissements. La main reçoit des impulsions du cerveau et elle réagit instantanément à ses directives, elle n'a aucun choix dans cela et ne mérite aucun salaire ni aucune récompense pour avoir fait ce que pourquoi elle a été créée. Il en est ainsi avec tous les autres membres du corps, aucun n'agit en particulier, et la seule considération qu'ils reçoivent du cerveau est d'être lavé de temps en temps pour demeurer propre au service et d'être soigné quand ils sont blessés. Le cerveau prend soin lui-même des membres de son propre corps, il n'a pas besoin de leur permission pour agir. Aucun ne dira que le cerveau est un tyran ou un dictateur à cause qu'il se sert d'eux comme il veut, et aucun ne dira que le cerveau respecte leur libre-choix car ils n'en ont aucun. Tous détiennent une fonction particulière, mais tous ne fonctionnent pas nécessairement en même temps. La main ne peut marcher et le pied ne peut manipuler, mais les deux peuvent servir en même temps si tel est le désir du cerveau pour remplir un besoin, et lorsque le cerveau commande à un membre de son corps de cesser toutes actions, ce membre n'a pas le choix, il demeure au repos jusqu'à nouvelle ordre. Tel est le service du chrétien envers Christ.
Les gens modernes ont une méchante notion de ce qu'est un serviteur. Ils s'imaginent un serviteur dans un restaurant ou un employé au service d'une entreprise. Un tel serviteur travaille pour gagner son salaire, on lui donne obligatoirement des jours de repos et des vacances, des plans médicaux et de retraite. On le félicite pour son travail bien accomplit et on lui donne la reconnaissance et le respect de sa personne. Mais tel n'est pas le cas avec un serviteur de Christ, il ne reçoit aucune de ces choses. Certains diront que cela n'a aucun sens, et ils citeront le passage populaire que «
l'ouvrier mérite son salaire»
(1 Timothée 5:18). Devons-nous comprendre par cela que celui qui est au service de Christ travail pour gagner sa paye comme nous voyons dans le monde séculier de nos jours? Aucunement car une telle notion détruirait à elle seule tout ce qui est de la grâce, et il n'y aurait plus un seul chrétien authentique sur la face de la terre. Donc de quel salaire parle l'apôtre Paul dans ce passage? Nous avons la réponse dans le
chapitre 3 de l'Épître aux Colossiens, où l'apôtre Paul nous parle des serviteurs du Seigneur et leur dit: «
Sachant que vous recevrez du Seigneur le salaire de l'héritage: car vous servez Christ le Seigneur»
(Colossiens 3:24) Peut-on avoir des paroles plus claires.
Le salaire de ceux qui sont réellement au service de Christ est l'héritage de la vie éternelle. Or puisque les Évangéliques veulent un salaire en ce monde pour leur travail, donnons leur le salaire qu'ils demandent selon ce que dit le prophète Zacharie:
«Et je leur dis: Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente pièces d'argent.»
(Zacharie 11:12)
Comme nous venons de voir, le mot «serviteur» porte plusieurs personnes à la confusion. Il devient donc nécessaire de préciser davantage. Dans le Nouveau Testament, le mot «serviteur» signifie «esclave», ce qui veut dire qu'un serviteur de Christ est réellement un esclave de Christ. Mais de nos jours, ceux qui se disent serviteurs de Christ ne désirent aucunement être esclave, car ce terme détient un sens péjoratif dans leur esprit. Ils aiment leur indépendance quoiqu'ils dépendent de tout sans le réaliser pleinement. Ils se veulent libre de croire, libre d'agir, libre de parler comme il leur plaît tout en affirmant qu'ils sont des serviteurs, ce qui est une contradiction totale. Le thème de la liberté est très fort de nos jours, chacun y tient mordicus et la défendra à n'importe quel prix, on n'a qu'à s'opposer au concept du libre-choix tellement estimé sinon idolâtré par les Évangéliques, et on le réalise pleinement. On ne tarde à devenir les cibles de toutes sortes de dénigrements, d'insinuations et de provocations par ceux qui se réclament de l'amour de Dieu, car tel est l'esprit maléfique qui anime tous les Évangéliques. Vous n'avez qu'à regarder les discussion sur le Blogue de la vache sacrée,
Michelle d'Astier de la Vigerie, pour réaliser que vous êtes au plein centre d'une crise psychopathique occasionnée par l'infection d'une maladie virulente de la vache folle qui se propage comme une vraie épidémie qui affecte le cerveau de tous les crédules de ce milieu. Ces gens sont esclaves de leurs délires, ils ont été conditionnés à penser qu'ils sont tous des serviteurs de Christ, lorsqu'ils sont en réalité des serviteurs de la démence d'une vieille femme fortement troublée mentalement qui déforme la vérité à sa guise. Ceci n'est qu'un exemple parmi des centaines de millier au sein du christianisme contrefait du mouvement dit Évangélique qui se réclame faussement être fondamentaliste.
Il faut dire que ce qui prédomine à notre pensée est très péjoratif face à la condition d'esclave; servilité, abaissement, écrasement de la personnalité, perte de la dignité humaine. Ce fut le lot de bien des esclaves en effet, et il demeure le lot de tous les vrais chrétiens. Mais tout dépend du maître que nous servons. Jésus-Christ est à l'opposé du maître despote et dominateur qui ne se soucie pas de ses esclaves, mais les exploite au maximum dans un service charnel pour sa propre gloire. Comme nous avons vu plus haut, la Tête prend soin des membres de son propre Corps. Ainsi le Seigneur nous dit: «
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerez du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.»
(Matthieu 11:28-29). En regardant ce passage merveilleux, les réprouvés ne tarde pas à répliquer que «venir implique le libre-choix», mais le Seigneur Jésus dit: «
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a délégué ne l'attire...»
(Jean 6:44); «
...personne ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par mon Père.»
(Jean 6:65); «
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis...»
(Jean 15:16) À vous Évangéliques, tellement connaissant et tellement spirituels, vous qui possédez la vérité, la connaissance et tout le discernement, vous qui êtes des exemples de piété et de dévouement, nous vous demandons, nous pauvres et misérables créatures rejetées de tous, ignorants et pécheurs égarés que vous considérez comme des hérétiques et disciples de Satan, dites-nous «où est le libre-choix dans tout cela, où est la décision personnelle de venir à Christ?» Se pourrait-il que vous êtes dans l'erreur, car si le libre-choix n'existe pas vous êtes dans l'égarement et vous êtes perdu. Et vous allez nous montrer comment servir Christ! La notion est tellement ridicule qu'elle serait la plus grande comédie si elle ne serait pas le plus grand drame.
L'apôtre Pierre nous dit que «
chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui».
(2 Pierre 2:19) En d'autres mots, on est soit esclave de la vérité ou de la duplicité. La fonction d'un esclave est exactement la même qu'un membre dans le Corps de Christ. L'esclave n'a aucun droit, aucun libre-choix, aucun mérite, il a été créé pour servir et non pour se servir. Ni a-t-il été créé pour servir un autre maître, que se soit l'organisation ou l'homme le plus religieux de toute la terre, que ce soit un pasteur, un théologien, un évangéliste ou une église, car dans un tel cas il serait un traître et mériterait la mort. L'esclave de Christ a un seul Maître, et il le sert comme la main et le pied servent au cerveau pour le bon fonctionnement du Corps. On ne devient pas esclave de Christ par choix comme prétendent les réprouvés, on est choisi et établit comme esclave de Christ depuis avant le début des temps
(Éphésiens 1:4-9). Les voies de Dieu semblent souvent paradoxales pour l'esprit humain. Le Seigneur nous dit: «Pour vivre, tu dois mourir. Pour gagner ta vie, tu dois la perdre. Pour être fort, tu dois d'abord être faible.» Un des plus grands paradoxes dans tout cela est «pour être vraiment libre, tu dois devenir esclave». Pour gagner la plus grande des libertés en Dieu, tu dois abandonner tous tes droits et devenir esclave du Seigneur Jésus Christ pour le reste de ta vie. C'est un glorieux esclavage de la grâce divine qui mène à la plus grande forme de liberté, car la seule et vraie liberté consiste à être esclave de Christ. C'est un renoncement à soi-même, causé par l'appel irrésistible de l'Esprit de Dieu qui nous amène à considérer la servitude comme étant la plus grande des bénédictions.
Spécifions de nouveau qu'il s'agit de la
servitude à Christ, et non de la servitude envers les hommes.
Si notre position en Christ est celle d'un esclave pour goûter la vraie liberté, notre Seigneur nous considère d'une façon encore meilleure qui diffère de l'esclavage parmi les hommes. Jésus déclare: «
Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père»
(Jean 15:15). Une telle position démontre que la relation que nous entretenons avec lui dépasse celle d'esclave à maître, Jésus ne se contente pas de donner ses ordres aux membres de son Corps, il nous fait des confidences, il partage avec nous, comme avec des amis ou des frères, les révélations profondes de la vérité et de l'existence éternelle. Il a choisi de faire ainsi, non à cause de nos mérites, de notre obéissance ou de notre persévérance, mais selon le bon plaisir de sa volonté et pour la gloire de son Nom, afin que nous soyons UN avec lui éternellement. Une telle grâce merveilleuse surpasse notre entendement, nous pouvons que lui en être reconnaissant et le servir davantage car il est NOTRE VIE. Nous sommes donc au service de la vie éternelle pour quiconque est donné de croire en LA VÉRITÉ. Nous sommes des amis de la vie et des ennemis de la mort, des amis de la vérité et des ennemis du mensonge, et nous partageons les merveilles de la gloire éternelle avec quiconque est élu en Christ avant la fondation du monde
(Éphésiens 1:4-9).