Le christianisme paganisé
Les origines de nos pratiques modernes d'églises
par
Frank A. Viola
« Ce document est d'une IMPORTANCE CAPITALE pour tous chrétiens sincères. »
Le christianisme paganisé de Frank A. Viola :
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Note du traducteur
«
Pagan Christianity » ou «
Le Christianisme Paganisé » révèle les influences qui ont donné à l'Église de Jésus-Christ ses différents visages au travers de la progression de l'histoire jusque dans ces temps de la fin.
Je crois sincèrement que l'information qu'il révèle, fait table rase avec les traditions héritées de nos pères que nous croyons inspirées de Dieu, en démontrant leur véritable origine.
L'effet qui en découle, permet au coeur qui l'accepte, non pas d'haïr l'Église dans sa faiblesse, mais plutôt fait naître en celui-ci les sentiments qui étaient en Christ qui a donné sa vie pour Elle. À l'instar de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, je vous exhorte à recevoir cette grâce par les compassions qui sont en Dieu.
Le récit de l'histoire de l'Église permettra de comprendre quel est la puissance invisible qui lui donne la victoire sur les forces des ténèbres. « Les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle. » Ce n'est pas parce que nous baptisons nos oeuvres « du nom de Jésus » que celles-ci se qualifient comme divines, mais plutôt leur source de puissance. « Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance. » Cette puissance est l'adoration, c'est-à-dire, la reconnaissance de l'absolue Souveraineté de Jésus-Christ sur nous et sur l'univers.
Je vous encourage donc à lire ce livre, non dans la crainte de perdre quelque bénédiction, mais dans la grâce d'un rapprochement avec notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ.
Romains 14:11 Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu.
Traducteur Guy St-Pierre
Avant-propos
Ce livre aurait dû avoir été écrit il y a 300 ans. S'il l'avait été, le cours de l'histoire chrétienne serait totalement différent de celui qu'il a pris.
Si chaque ministre dans le monde lisait ce livre aujourd'hui, ils laisseraient tous tomber le ministère demain ou vivraient une vie d'hypocrisie.
La plupart de nos pratiques de la foi chrétienne n'ont absolument rien à voir avec le Nouveau Testament. Pratiquement tout ce que nous faisons aujourd'hui comme chrétien est venu chez nous comme par hasard. Pratiquement toutes nos pratiques principales nous sont venues dans un délai de 50 ans sous l'empereur Constantin (A.D. 324) ou dans un délai de 50 ans du commencement de la réforme (A.D. 1517).
M. Viola nous a rendu un grand service en traçant l'origine de toutes nos pratiques en matière de protestantisme.
Mon seul regret est que ce livre sera seulement un sur 100 000 livres chrétiens publiés dans l'année où il a été imprimé.
Il y a trois cents ans ou même deux cents — le Christianisme Paganisé aurait été l'un de quelque cent livres seulement... et, de ce fait, lu par une large partie des chrétiens. Vous pouvez aider à remédier à tout ceci en disant à tous vos amis au sujet de ce livre.
D'ailleurs, vous aurez aussi à faire face à une crise de conscience après avoir lu ce livre. Vous connaîtrez ainsi les origines païennes et non bibliques de tout ce que nous faisons aujourd'hui. Vous ne pourrez plus jamais dire, "nous sommes entièrement bibliques. Nous faisons
tout selon le Nouveau Testament." Nous ne faisons pratiquement rien qui est du Nouveau Testament, comme vous le verrez.
Mais il y a une plus grande tragédie ici. Nous prenons le Nouveau Testament et nous le tordons, faisant du Nouveau Testament l'endosseur de ce que nous faisons aujourd'hui. Cette mentalité, qui est universelle, est commune aux laïques et au clergé
,... cette mentalité a et cette mentalité est, la destruction de la foi chrétienne.
Nous sommes laissés dans une situation aujourd'hui où nous n'avons absolument aucune idée comment notre foi
devrait être pratiquée.
Quel est le nécessaire ? En ce qui concerne notre pratique moderne de la foi, nous devons totalement recommencer depuis la fondation, en faisant table rase de tout ce que nous pratiquons aujourd'hui.
Deuxièmement, nous devons apprendre l'histoire du premier siècle, et puis la suivre dans nos propres pratiques.
Puis-je à nouveau vous encourager à non seulement lire ce livre, mais à dire à chaque chrétien que vous connaissez de le lire également.
Et puis ? Suivez votre conscience. Faites ceci, et nous verrons une réapparition de ces pratiques simples et primitives du premier siècle.
Gène Edwards
Jacksonville, Floride
Introduction
Avons-nous vraiment agit en conformité avec le livre ?
La vie non examinée ne mérite pas d'être vécue.
Socrate
« "Mais l'empereur n'a rien du tout sur lui !" Dit un petit enfant. "Écoutez la voix de l'innocence !" hurle le père ; et ce que l'enfant a dit est chuchoté de l'un à l'autre. "Mais il n'a rien !" s'exclament-ils tous à la fin. L'empereur est vexé, parce qu'il sait que le peuple a raison ; mais il pense, "le cortège doit continuer maintenant !" Et les seigneurs de la chambre des lits prennent de plus grandes mesures que jamais pour faire semblant de porter la traine, bien que, en réalité, il n'y ait aucune traine à tenir. »
Hans Christian Anderson
« Nous faisons toutes choses par la Parole de Dieu ! Le nouveau testament est notre guide pour la foi et la pratique ! Nous vivons... et nous mourrons... fidèles à ce livre ! »
Voilà les paroles que clame la bouche du pasteur Farley pendant qu'il livre son sermon du dimanche matin. Winchester Spudchecker, un membre de l'église du pasteur Farley, les a entendues des douzaines de reprises auparavant. Mais cette fois c'est différent. Habillé dans son costume bleu, congelé dans le banc arrière de l'église avec son épouse, Trudy Spudchecker, Winchester fixe le plafond pendant que le pasteur Farley rapplique sur
"tout faire d'après le livre sacré."
Une heure avant que le pasteur Farley ait commencé son sermon, Winchester avait une dispute enflammée avec Trudy. C'était en l'occurrence fréquent quand Winchester, Trudy, et leurs trois filles, Félicia, Gertrude, et Zanobia, s'apprêtaient pour l'église du dimanche matin.
Il revoit le déroulement de l'événement dans son esprit...
"Truuuddyy ! Pourquoi les enfants ne sont-ils pas prêts ! ? Nous sommes toujours en retard ! Pourquoi ne pouvez-vous jamais être prêts à l'heure ! ?"... sont les mots que lancent les lèvres de Winchester.
La réponse de Trudy est typique.
"Si jamais tu pensais à m'aider ça ne se produirait pas tout le temps ! Pourquoi ne pas commencer par me donner un coup de main dans cette maison ! ? " L'argument va dans les deux sens jusqu'à ce que Winchester implique les enfants :
"Zanobia Spudchecker !... pourquoi ne pouvez-vous pas nous respecter assez pour être prêtes à l'heure ! ?... Félicia, combien de fois dois-je vous indiquer d'arrêter votre station de jeu avant 9 A.M. ! ? » Souvent un ou plusieurs des trois enfants pleure pendant que l'échauffourée atteint le point culminant.
Portant leurs habits du dimanche, la famille de Spudchecker se rend à l'église à une vitesse casse-cou. (Winchester déteste être tardif et a reçu trois billets de vitesse cette année, et tous les trois, un dimanche matin !)
Alors qu'ils se précipitent vers le bâtiment d'église, le silence dans la voiture est assourdissant. Winchester fulmine hors de ses gongs. Trudy boude. Les têtes inclinées, les trois filles de Spudchecker essaient de préparer leurs esprits pour quelque chose qu'elles détestent... supporter une heure ennuyeuse à l'école du dimanche !
Pendant qu'ils se garent dans le stationnement de l'église, Winchester et Trudy se lèvent avec élégance de leurs sièges de voiture, arborant de larges sourires. Ils se tiennent bras-dessus bras-dessous, en saluant leurs amis membres de l'église, riant à l'étouffé et affichant une façade que tout va bien. Félicia, Gertrude, et Zanobia suivent leurs parents avec les mentons retroussés.
Voici les mémoires fraîches, pourtant douloureuses qui parcourent l'esprit de Winchester ce dimanche matin pendant que le pasteur Farley continue son sermon. Couvant la condamnation, Winchester commence à se poser quelques questions de conscience :
« Pourquoi suis-je habillé tiré à quatre épingles afin de ressembler à un bon chrétien quand je viens tout juste d'agir comme un païen, il y a une heure ? » ... « je me demande combien d'autres familles ont eu cette même expérience pitoyable ce matin ? Pourtant nous sentons tous bon et avons l'air bien pour Dieu ».
De telles questions ne sont jamais venues à la conscience de Winchester.
Pendant qu'il jette un coup d'oeil pour voir l'épouse et les enfants du pasteur Farley tirés à quatre épingles et proprement assis sur leur banc, Winchester réfléchit
"Je me demande si le pasteur Farley criait à son épouse et à ses enfants ce matin ! ? Humm..."
L'esprit de Winchester continu à s'emballer dans cette direction pendant qu'il observe le pasteur Farley marteler le pupitre et montre sa bible avec sa main droite. Le pasteur continue de ses traits enflammés...
"nous à l'Église de la Première Communauté du Nouveau Testament de la Bible faisons tout par ce livre ! TOUT ! C'est la Parole de Dieu, et nous ne pouvons pas en dériver... même pas un millimètre !"
Comme les lèvres du pasteur Farley beuglent encore ces mots, Winchester a soudainement une pensée qu'il n'a jamais eue auparavant :
"Je ne me rappelle pas en lisant dans la bible avoir vu que les chrétiens sont censé s'habiller spécifiquement pour allez à l'église. Est ce conforme au livre ! ?"
Cette pensée simple ouvre un torrent d'autres questions épineuses. Alors que des grappes de pieux fidèles qui réchauffent les bancs d'église congelés remplissent son horizon, l'esprit de Winchester est inondé de ces questions. Questions qu'aucun chrétien n'est censé demander. Des questions comme :
Est-ce que « reposer son derrière sur un siège non rembourré et regarder le derrière de cinq rangées de têtes pendant 45 minutes est selon le livre ? Pourquoi dépensons-nous tout cet argent pour maintenir ce bâtiment quand nous sommes ici seulement deux fois la semaine pendant quelques heures ? Pourquoi la moitié de la congrégation est-elle à peine éveillée quand le pasteur Farley prêche ? Pourquoi mes enfants détestent-ils l'école du dimanche ? Pourquoi passons-nous par ce même rituel prévisible et endormant chaque dimanche matin ? Pourquoi est-ce que je vais à l'église quand ça m'ennuie à mourir et ça n'a rien pour moi de spirituel ? Pourquoi dois-je porter cette cravate inconfortable chaque dimanche matin où tout ce qu'elle semble faire est de couper la circulation du sang à mon cerveau ! ? »
Winchester lutte en lui-même pendant que les questions continuent à se déverser dans son esprit. Il se sent malpropre et qu'il est sacrilège de penser de telles choses. Pourtant quelque chose se produit justement à l'intérieur de lui qui le force à douter de son entière expérience d'église. Ces pensées étaient restées dormantes dans le subconscient de Winchester pendant des années. Aujourd'hui, elles refont surface.
Aussi intéressant que cela puisse paraître, les questions que Winchester se pose en ce jour sont des questions qui ne pénètrent pratiquement jamais la pensée consciente de la plupart des chrétiens. Ces replis ne paraissent simplement pas sur nos cerveaux. Pourtant la sobre réalité est que les yeux de Winchester se sont ouverts.
Aussi effrayant que cela puisse paraître, la plupart de tout ce qui est fait dans nos églises modernes n'a aucune base biblique. Pendant que les pasteurs hurlent de leurs pupitres au sujet d'être "bibliques" et conformes à "la pure Parole de Dieu" leurs paroles les trahissent. De façon alarmante, très peu de ce qui est observé aujourd'hui dans le christianisme moderne se retrace dans l'église du premier siècle.
Questions que nous ne pensons jamais poser
Socrate (470-399 B.C.) est considéré par quelques historiens comme étant le père de la philosophie. Né et élevé à Athènes, sa coutume était de parcourir la ville en soulevant implacablement et en analysant des questions pertinentes.
(1) Socrate a hardiment remis en cause les vues populaires de son temps. Il a pensé librement sur des sujets que ses concitoyens Athéniens considéraient comme fermés à toute discussion.
L'inlassable habitude de Socrate de lancer d'épineuses questions et de les entraîner dans des dialogues critiques au sujet de leurs coutumes admises lui a par la suite coûté la vie. Son interrogation harcelante au sujet des traditions établies provoquait les chefs d'Athènes à l'accuser de « corrompre la jeunesse ». En conséquence, ils ont mis Socrate à mort. Un message clair a été envoyé à ses concitoyens : Tous ceux qui remettent en cause les coutumes établies rencontreront le même destin !
(2)
Socrate n'était pas le seul philosophe à récolter des représailles graves pour sa non-conformité : Aristote a été exilé, Spinoza a été excommunié, et Bruno a été brûlé vivant. Je ne mentionnerai pas les milliers de chrétiens qui ont été torturés et martyrisés par l'église institutionnelle parce qu'ils ont osé défier ses enseignements.
(3)
Comme chrétiens, nos dirigeants nous enseignent à croire certaines idées et à se comporter de certaines manières. Nous avons une Bible, oui. Mais nous sommes conditionnés à lire avec l'objectif qui nous est remis par la tradition chrétienne à laquelle nous appartenons. On nous enseigne à obéir à notre dénomination (ou mouvement) et à ne jamais éprouver ce qu'on y enseigne.
(À ce moment, tous les coeurs rebelles applaudissent et complotent pour utiliser les paragraphes ci-dessus pour faire du grabuge au sein de leurs églises. Si c'est toi, cher coeur rebelle, vous avez manqué mon point par une distance considérable. Je ne te supporte pas dans cette démarche. Mon conseil : Partez de votre église tranquillement, en refusant de causer la division, ou soyez en paix avec elle. Il y a un vaste écart entre la rébellion et prendre position pour ce qui est vrai.)
À dire vrai, nous les chrétiens ne semblons jamais demander pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Au lieu de cela, nous répétons gaiement nos traditions religieuses, ne demandant jamais d'où elles sont venues. La plupart des chrétiens qui prétendent confirmer l'intégrité de la Parole de Dieu n'ont jamais cherché à voir si ce qu'elles font chaque dimanche a quelque support scriptural. Comment est-ce que je sais cela ? Parce que s'ils le faisaient, ils seraient amenés à quelques conclusions très inquiétantes. Conclusions qui les contraindraient par motif conscience à abandonner pour toujours ce qu'elles font.
De façon saisissante, la pensée et la pratique ecclésiastiques contemporaines ont été influencées par des événements historiques bien davantage parabibliques que par des impératifs et des exemples du Nouveau Testament. Pourtant la plupart des chrétiens sont sans connaissance de cette influence. Non plus sont-ils conscients du fait qu'elle a créé un groupe de traditions
(4) bien-aimées, calcifiées, de conception toute humaine qui nous est transmis par habitude en tant que "chrétien".
(5)
Une invitation terrifiante
Je vous invite maintenant à marcher avec moi sur le chemin inexploré. C'est un voyage terrifiant où vous serez forcé de poser des questions qui n'ont probablement jamais franchi le seuil de vos pensées conscientes. Questions dures. Questions harcelantes. Questions même effrayantes. Et vous serez confronté carrément à des réponses inquiétantes. Pourtant ces réponses vous mèneront en intimité avec certaines des choses les plus riches qu'un chrétien puisse savoir.
En lisant les pages suivantes, vous serez assommé d'apprendre que les traditions que nous les chrétiens suivons le dimanche à l'église ne sont pas venues de Jésus-Christ, des apôtres, ou des Écritures. Non plus viennent-elles du judaïsme.
(6) Outrageusement, presque tout ce que nous faisons comme "église" a été emprunté directement de la culture païenne dans la période postapostolique.
(7) Pour être plus spécifique, la majeure partie de nos pratiques en matière d'église a été engendrée en trois périodes de temps : L'ère post-Constantinien (324-600), l'ère de la Réforme (XVIième siècle), et l'ère des Revivalistes (18ième-19ième siècle).
Chaque chapitre retracera une pratique traditionnelle admise en matière d'église. Il indiquera alors l'histoire d'
où cette pratique est venue. Mais d'une manière primordiale, il expliquera
comment cette pratique supplante l'Autorité fonctionnel de Jésus-Christ en tant que Tête et entrave le fonctionnement de son corps.
Si vous êtes peu disposé à faire examiner sérieusement votre christianisme, ne lisez pas au delà de cette page. Donnez ce livre en toute
bonne volonté immédiatement ! Épargnez-vous l'ennui d'avoir votre vie chrétienne tournée à l'envers.
Cependant, si vous choisissez
"de prendre la pilule rouge" et qu'on vous montre
"la profondeur du terrier creusé par le lapin"...
(8) si vous voulez apprendre la véritable histoire de l'origine de vos pratiques chrétiennes... si vous êtes disposé à voir le rideau levé sur l'église moderne et à voir ses présuppositions traditionnelles violemment défiées... alors vous trouverez ce travail dérangeant, éclairant, et probablement transformant.
Cependant, si vous êtes un chrétien dans l'église institutionnelle qui prend le Nouveau Testament sérieusement, ce que vous êtes sur le point de lire vous forcera à une crise de conscience. Vous serez confronté à des faits historiques indubitables.
D'autre part, si vous vous avérez justement être l'une de ces races rares qui se recueille avec d'autres chrétiens en dehors du christianisme organisé, vous redécouvrirez que non seulement l'Écriture se tient de votre côté, mais que même l'histoire vous supporte.
Un jour, par le bois primitif,
Un veau marche à la maison, comme tout bon veau se doit ;
Mais il laisse une traîne toute éparpillée et de travers,
Une traînée tordue comme tout bon veau se doit.
Depuis lors trois cents ans se sont écoulés,
Et, j'en déduis que le veau est mort.
Mais il laissait toujours sa traînée,
Et sur ce fait repose mon conte moral.
La traînée est reprise le jour suivant
Par un chien solitaire qui passait par là ;
Et puis un sage bélier
A suivi la traînée par-delà monts et vallées,
Traînant le troupeau derrière lui, aussi,
Comme le font toujours les bons béliers.
Et depuis ce jour, au-delà de la colline et la clairière,
Par ces vieux bois un chemin a été frayé.
Et beaucoup d'hommes s'y blessent dedans et dehors,
Et esquivé, et tourné, et plié
Et des mots d'une juste colère y sont entendus
Puisqu'il y avait un chemin si tordu.
Mais toujours ils s'y aventurent, n'en riez pas.
Les premières migrations de ce veau,
Dans ce sentier tortueux par le bois marchait de manière vacillante,
Puisqu'il vacillait quand il marchait.
Ce chemin de forêt est devenu une ruelle,
Qui pliée et tournée tourne encore ;
Cette ruelle tordue est devenue une route,
Là où beaucoup plus d'un pauvre cheval avec sa charge
A Travaillé fort sous le soleil brûlant,
Et parcouru environ trois milles dans un.
Et ainsi un siècle et une moitié
Ils ont marché sur les traces de ce veau.
Les années ont passé à toute vitesse,
La route est devenue une rue de village ;
Et ceci, avant que les hommes se soient rendus compte,
La voie de communication achalandée d'une ville ;
Et bientôt la rue centrale était celle
D'une métropole renommée ;
Et les hommes de deux siècles et une moitié
Marchent sur les traces de ce veau.
Chaque jour cent mille déroutés
Suivent le veau en zigzag ;
Et par son chemin tordu circule
Le trafic d'un continent.
Cent mille hommes ont été guidés
Par un veau mort, il y a près de trois siècles.
Ils suivaient toujours sa manière tordue,
Et perdaient cent ans par jour ;
Une telle vénération est accréditée
À un précédent bien établi.
Une leçon morale que ceci pourrait enseigner,
Si j'étais ordonné et serais appelé pour prêcher ;
Car les hommes sont enclins à marcher en aveugle
Le long des chemins des veaux de l'esprit,
Et à travailler de soleil en soleil
Pour faire ce que d'autres hommes ont fait.
Ils suivent dans le sentier battu,
Et dehors et dedans, et en avant et en arrière,
Et poursuivent toujours leur cours détourné,
Pour garder le chemin que d'autres ont tracé.
Ils gardent en chemin le sillon sacré,
Le long de ce que toutes leurs vies, ils se déplacent.
Mais comme les anciens dieux des bois sages rient,
Qui ont vu le premier veau originel !
O ! Beaucoup de choses ce conte pourrait enseigner,
Mais je ne suis pas ordonné pour prêcher.
Sam Walter Foss
Notes
1 |
Socrates a cru que la vérité est trouvée en dialoguant intensivement au sujet d'une issue et implacable la remettant en cause. Cette
méthode est connue comme dialectale ou « méthode socratique ». |
2 |
Pour un traitement concis de la vie et de l'enseignement de Socrates, voir : Socrates to Sartre de Samuel Enoch Stumpf (New York : McGraw-Colline, 1993), pp. 29-45. |
3 |
The Indestructible Book de Ken Connolly, Rapids grand: Livre de Baker Books, de 1996 et de Foxe des martyres, vieux Tappan : Flèche Books, 1968. |
4 |
Edwin Hatch, The Influence of Greek Ideas and Usages Upon the Christian Church (Peabody : Hendrickson, 1895), P. 18. Hatch trace les effets néfastes d'une église qui a été influencée par sa culture plutôt qu'une église qui a influencé sa culture. |
5 |
C'était le philosophe chrétien Soren Kierkegaard (1813-1855) qui a dit que le christianisme moderne est essentiellement une contrefaçon (Soren Kierkegaard, Attack on Christendom, ET 1946, pp 59ff., 117, 150ff., 209ff.). |
6 |
Après que les Romains ait détruit Jérusalem dans A.D. 70, le christianisme Judaïque s'est affaibli en nombres et en puissance. Le christianisme Gentil a dominé, et la nouvelle foi a commencé à absorber la philosophie et le rituel Greco-Romains. Le christianisme Judaïque a survécu pendant cinq siècles dans le petit groupe de chrétiens de Syriac appelés Ebionim. Mais leur influence n'était pas très répandue. Will Durant, Caesar to Christ (New York : Simon & Schuster, 1950), P. 577. Selon Shirley J. Case, « était non seulement l'environnement social du mouvement chrétien en grande partie Gentil bien avant la fin du premier siècle, mais plus tôt il avait presque divisé les liens de contact social avec les chrétiens juifs de la Palestine... en l'année 100, le christianisme est principalement un mouvement religieux Gentil... vivant ensemble dans un environnement social commun de Gentils » (The Social Origins of Christianity, New York : Cooper Square Publishers, 1975, pp. 27-28). E. Glenn que Hinson écrit, « à partir du premier siècle suivant, dorénavant à travers les Gentils sont venus à dépasser les juifs en nombre dans l'assemblée chrétienne. Ils ont importé de manières subtiles certaines idées, attitudes, et coutumes de la culture grecque et romaine » (Christian History, Volume XII, No. 1, Issue 37, p. 17). |
7 |
« Post-apostoliques » signifie après la mort des douze apôtres. La légende nous indique que le dernier apôtre survivant, Jean, est mort
autour de 100 A.D. Selon Paul F. Bradshaw, le christianisme du quatrième siècle « a absorbé et christianisé des idées et des pratiques religieuses païennes reconnues comme l'accomplissement des objectifs des religions précédentes » (The Search for the Origins of Christian Worship, New York : Oxford University Press, 1992, P. 65 ; Caesar to Christ, pp 575, 599-600, 610-19, 671-672, 650-51). |
8 |
Une citation prise de la pensée provocatrice même du film lauréate « Matrix ». Dans le film, Morpheus donne à M. Anderson le choix entre la vie dans un monde de rêve trompeur ou de connaître la réalité. Ses mots sont applicables au sujet que nous avons : « Après ceci, il n'y a aucun retour en arrière. Vous prenez la pillule bleue, l'histoire se termine, vous vous réveillez dans votre lit, et vous croyez celui que vous vouliez
croire. Vous prenez la pillule rouge... et je vous montre comment va profondément le terrier creusé par le lapin ». J'espère que tout le peuple de Dieu prendra la pillule rouge ! |