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La doctrine de la trinité-7


juin 26, 2011 par GoDieu



Vue simple et pratique sur la doctrine de la trinité

par
E. Cornelieus, d'Amérique.

Traduit de l'anglais.



Il est bien important que dans l'examen des vérités de la révélation, nos recherches soient conduites avec candeur et humilité.

Les sujets dont elle nous parle sont si vastes, et, sous bien de rapports, tellement au-dessus de la portée de l'homme, que la connaissance que nous en avons ne peut être ni très-étendue, ni très-exacte, à moins que nous ne renoncions à tous nos préjugés, pour nous appuyer, exclusivement, sur le témoignage des divines Écritures.

Cela est particulièrement vrai, lorsque nous entreprenons d'examiner les profondeurs de Dieu lui-même (116). «Trouveras-tu le fond de Dieu en le sondant? connaîtras-tu parfaitement le Tout-Puissant? Ce sont les hauteurs des cieux, qu'y feras-tu? C'est une chose plus profonde que les abîmes, qu'y connaîtras-tu?» (117). Si l'homme a besoin d'un guide assuré pour le conduire, c'est surtout quand il entre dans cet immense champ de recherches. Notre gratitude doit être excitée par la bonté que Dieu a eue de nous en donner un, tel que le livre de la vérité révélée.

Il nous a dit là, ce qu'il est, et ce qu'il réclame de nous. Il nous a même dévoilé des faits importants sur le mode de son existence; il nous a aussi indiqué de quelle manière nous devons nous approcher de lui et l'adorer. Notre devoir est de recevoir ses instructions, non avec les sentiments de juges, mais avec la docilité de disciples. S'il nous est dit que Dieu est un être d'une infinie connaissance, d'une infinie sainteté, et d'une infinie justice, nous devons accorder une foi entière à de telles déclarations, quoique nous ne puissions pas comprendre l'étendue de ces attributs, ni les concilier avec chaque événement de sa providence; et il doit en être de même si les Écritures, après nous avoir clairement instruits des honneurs qui sont dus au seul vrai Dieu nous enseignent à rendre ces honneurs au Père, au Fils et au Saint-Esprit, nous devons obéir à ce commandement avec une scrupuleuse exactitude, quelque conclusion que nous puissions être amenés par là à tirer sur le mode d'existence de Dieu. Chaque personne scrupuleuse et consciencieuse doit désirer de connaître quels sont ces honneurs et comment ils doivent être rendus. La doctrine de la Trinité est inséparablement liée à des recherches sur cette importante matière. C'est pourquoi aucun sujet n'est plus immédiatement ou plus profondément pratique.

Recherchons donc,
  1. ce qu'est la doctrine de la Trinité;

  2. quelles sont les preuves qui l'établissent, et

  3. quelle est son importance pratique.

Celui qui, par une humble recherche de la vérité, peut arriver à une conclusion satisfaisante sur cette importante matière possède ce qui lui est le plus nécessaire pour sa foi et pour sa pratique. Une fois qu'il possédera cette connaissance, il peut, sans danger, laisser d'autres questions à résoudre, dans un monde où la lumière sera plus complète, et où les connaissances seront plus étendues.

  1. Je me suis proposé de montrer ce qu'est la doctrine DE LA TRINITÉ. Dans ce but, je dois commencer par remarquer qu'elle ne consiste pas à reconnaître trois Dieux suprêmes et indépendants. Le langage de la Bible, sur ce point, est tellement clair, qu'il est impossible de s'y méprendre. «Écoute, Israël, l'Éternel notre Dieu est un seul Éternel.» Après une telle déclaration, dire qu'il y a ou qu'il peut y avoir trois Dieux indépendants, serait contredire le plus puissant de tous les témoignages. Si telle était la doctrine de la Trinité, ou si elle amenait à une telle conclusion, aucun témoignage ne serait assez fort pour en établir la vérité. Elle porterait avec elle sa propre réfutation. Mais telles ne sont pas les vues de ceux qui reçoivent cette doctrine. Ils n'adoptent aucune opinion qui leur paraisse incompatible avec ce grand article de foi: L'Unité de Dieu, qu'ils considèrent comme la base de toute vraie religion.

    D'un autre côté, la doctrine de la Trinité, telle qu'elle nous est présentée dans l'Écriture, ne conduit pas non plus seulement à cette conclusion: Que Dieu agit simplement de trois différentes manières, ou, sous trois différents rapports; que lorsqu'il se manifeste dans l'un, il prend le nom de Père; dans l'autre, celui de Fils et dans le troisième, celui de Saint-Esprit, comme un individu qui aurait trois différents emplois, prendrait différents titres, lorsqu'il remplirait l'une ou l'autre de ces fonctions. La première opinion contenait plus que ne renferme la doctrine de la Trinité; celle-ci contient moins. La distinction que cette dernière doctrine établirait entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, serait plutôt nominale que réelle, et serait entièrement incompatible avec ces descriptions personnelles que l'Écriture donne de chacun des trois.

    J'observerai donc que la doctrine en question enseigne le FAIT que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, sont l'unique seul vivant et vrai Dieu; et qu'il y a dans la nature divine ou dans la divinité, un fondement pour cette distinction, qui nous autorise à appliquer les pronoms personnels, je, toi et lui, à chacun de ces noms, et qui réclame les honneurs et les attributs divins comme appartenant au Fils et au Saint-Esprit, aussi bien qu'au Père.

    Cette doctrine est enseignée simplement comme un fait qui doit être reçu ou rejeté, suivant la nature ou le degré d'évidence qui est produit pour en prouver la vérité. La réalité d'une telle distinction dans la divinité est aussi indépendante de toute explication qu'on puisse en donner, que la réalité de l'existence de Dieu est indépendante de toute explication sur le mode de cette existence.

    Les motifs qui nous déterminent à croire un fait, ne dépendent pas nécessairement de la possibilité de l'expliquer d'une manière satisfaisante, mais du degré des preuves sur lesquelles un tel fait repose. Quel est le philosophe des temps modernes qui puisse douter que certains corps possèdent les propriétés que l'on nomme magnétisme, électricité? ou que tous les corps ont celle de la gravitation. Cependant, quel est le philosophe qui ait pu faire plus que de décrire comme des faits ces attributs de la matière? C'est là que les connaissances de l'homme s'arrêtent, et l'intelligence de Newton lui-même n'a jamais tenté d'aller au-delà.

    L'Écriture révèle beaucoup de choses comme des faits qu'elle n'entreprend jamais d'expliquer. Elle nous dit que Dieu est éternel omniscient, omnipotent; mais que pouvons-nous comprendre à l'égard de choses infinies dans leur degré ou dans leur durée? Cette même Écriture nous apprend encore que Dieu est Esprit, qu'il a créé toutes choses de rien, qu'il fera sortir les morts du tombeau, et que toutes pensées, tout sentiment et toute action seront portés en jugement; mais que pouvons-nous connaître de ces choses, sinon qu'elles sont déclarées dans la parole de Dieu être des réalités? Et cependant, tous ceux qui reçoivent le témoignage de cette parole, les acceptent comme si chacune des difficultés qu'elles renferment avait été résolue. C'est ainsi que nous pouvons recevoir la doctrine de la Trinité avec une pleine assurance de foi, lors même que le fait qu'elle atteste demeurerait à toujours inexpliqué. Tout ce qu'on peut raisonnablement demander, c'est que les termes dans lesquels ce fait est exprimé ne contiennent, en eux-mêmes, rien d'absurde, et qu'il repose sur le témoignage de Dieu. Je soutiens que le dogme dont il s'agit réunit ces deux conditions. Telle est la thèse que j'ai posée et dont je désire maintenant fournir la preuve.

  2. Je vais donc présenter les preuves sur lesquelles repose CETTE DOCTRINE. Mais avant de le faire, je tâcherai de montrer d'abord cette doctrine telle que je vais l'exposer; et puis, qu'elle est soutenue par le témoignage de l'Écriture.

    On peut réduire l'allégation d'absurdité ordinairement alléguée contre la doctrine de la Trinité ainsi que toutes les autres objections du même genre partant du même point de vue, aux termes suivants, et elles peuvent être résumées ainsi: Que cette doctrine est essentiellement incroyable, parce qu'elle enseigne que trois Dieux sont un Dieu, ce qui revient à dire que trois et un, numériquement parlant, sont la même chose.

    Si l'on peut avec justice accuser le langage employé pour exprimer cette doctrine de conduire à une telle contradiction, ce résultat doit provenir ou de ce que l'Écriture-Sainte nous déclare explicitement ou qu'elle nous conduit implicitement à cette conclusion que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, sont trois Dieux. La première assertion est insoutenable, puisque s'il s'agit de déclaration positive, l'Écriture enseigne le contraire. Elle déclare que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, sont l'unique seul vivant et vrai Dieu: on ne peut pas non plus dire qu'une telle assertion résulte implicitement du langage de l'Écriture. Avant de soutenir une telle allégation, il faudrait montrer ou que la proposition représente Dieu comme trois dans le même sens, ou elle le représente comme un; ou que la distinction dans la nature divine que cette doctrine suppose, est impossible. La première supposition est insoutenable, puisque la doctrine en question représente Dieu comme trois, eu égard seulement à la distinction, quelle qu'elle soit, qui existe entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit; et comme un à l'égard de leur union dans la même divinité c'est-à-dire qu'elle représente Dieu comme trois dans un sens, et comme un dans un autre sens. Raisonner comme si la seconde partie de l'alternative était prouvée, et déclarer une telle distinction impossible, c'est prendre pour accordé cela même qui est en question; c'est ce que personne n'a le droit de dire, à moins d'être assez présomptueux pour affirmer en même temps qu'il connaît toutes les distinctions dont la nature divine est susceptible. D'ailleurs, afin de prouver qu'une telle distinction n'est pas conciliable avec l'unité divine, le sceptique doit montrer non seulement en quoi cette distinction consiste, mais il faut qu'il définisse la nature divine elle-même, qu'il déclare en quoi elle consiste, et qu'il montre qu'entre ces deux termes, cette unité et cette distinction, une contradiction existe. Mais c'est ce qu'aucune intelligence humaine n'a jamais pu faire; c'est ce qu'elle ne fera jamais.

    De quelque manière donc que l'on contemple la doctrine de la Trinité, telle que nous venons de la définir, elle ne contient en elle-même rien d'absurde ou de contradictoire; elle déclare simplement un fait relatif à l'essence divine, dont l'exposé ne présente rien qui ne puisse être vrai, et dont il reste seulement à démontrer la réalité par le témoignage, comme nous le faisons pour des milliers d'autres faits. La voie est maintenant ouverte pour faire connaître les preuves tirées des Écritures à l'égard de la vérité de cette doctrine.

Je vais les présenter dans les propositions suivantes:

  1. L'Écriture mentionne certains caractères par lesquels Dieu est connu et distingue de tous les autres dires, et qu'il ne permet pas d'appliquer à aucun autre qu'il lui.

    Si Jéhovah est différent de tous les autres êtres, il est évident qu'il possède quelques attributs qui lui sont particuliers, et par la connaissance desquels on peut le distinguer nécessairement des autres êtres. Si nous examinons les Écritures, nous trouvons que les écrivains sacrés nous montrent Dieu avec toutes ses supériorités et ses perfections, le désignant et lui assignant des attributions et des actions particulières, et qui ne lui sont communes avec aucun autre être. Quelques citations montreront clairement la vérité de cette assertion.

    Personne ne peut douter que les épithètes employées dans les passages suivants n'appartiennent au Dieu suprême.

    «Et c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, qui es le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé» (Jean 17:3).

    «Tu es le Dieu fort, le grand, le puissant; le nom duquel est l'Éternel des armées» (Jérémie 32:18-19).

    «Ainsi, a dit l'Éternel, le Roi, d'Israël, et son Rédempteur, l'Éternel des armées. Il n'y a point d'autre Dieu que moi.» (Ésaïe 44:6.)

    Il est également manifeste que les attributs qui sont mentionnés dans les citations suivantes sont destinés à être exclusivement appliqués au seul et vrai Dieu.

    «L'Éternel, qui sonde les cœurs et les reins» (Jérémie 17:10).

    «Dieu est phis grand que notre cœur; et il connaît toutes choses» (1 Jean 3:2).

    «Quelqu'un se pourrait-il cacher dans quelque retraite que je ne le voie point? dit l'Éternel; ne remplis-je pas le ciel et la terre? dit l'Éternel» (Jérémie 23:24).

    «Puis Abraham était âgé, quand l'Éternel lu apparut et lui dit: Je suis le Dieu fort, le Dieu tout puissant» (Genèse 17:1). «C'est-un refuge, que le Dieu qui est de tout temps» (Deutéronome 33:27). «Puisque je suis l'Éternel, je ne change point» (Malachie 3:6). Dans ces passages, la toute science, la toute puissance, la toute présence l'éternité et l'immutabilité, sont décrites comme des attributs distinctifs de Jéhovah.

    La créature est constamment représentée comme étant l'œuvre de Dieu. «Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre» (Genèse 1:1). «Tu es seul l'Éternel; tu as fait les cieux les cieux des cieux, et toute leur armée; la terre et tout ce qui y est; les mers et toutes les créatures qui y sont; tu vivifies toutes ces choses, et l'armée des cieux se prosterne devant toi» (Néhémie 9:6). «Celui qui a bâti toutes choses, c'est Dieu» (Hébreux 3:4.)

    Il est aussi déclaré que l'œuvre de la création fut faite par Dieu seul, sans l'intervention ou l'assistance d'aucun autre. «Ainsi, a dit le Seigneur: Je suis l'Éternel, qui ai fait toutes choses; qui seul ai étendu les cieux, et qui ai, PAR MOI-MÊME aplani la terre» (Ésaïe 44:24). De ces passages, il résulte qu'on ne peut attribuer la création qu'au Dieu vivant.

    D'autres passages de l'Écriture mentionnent, comme la prérogative spéciale de Dieu, la punition du péché et le jugement du monde au dernier jour. Il nous est montré aussi comme le seul être qui soit digne d'être l'objet du suprême amour et de la suprême confiance, et comme celui seul auquel l'adoration soit due et auquel il soit permis de la rendre. La citation suivante peut servir d'exemple: «C'est moi, moi seul, qui efface tes forfaits pour l'amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés» (Ésaïe 43:25).

    «Dieu amènera toute œuvre en jugement, qu'elle soit bonne ou mauvaise» (Ecclésiaste 12:14).

    «Ainsi, chacun rendra compte à Dieu de ses actions» (Romains 14:12). «Craignez Dieu et lui donnez gloire; car l'heure de son jugement est venue, et adorez celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les fontaines des eaux» (Apocalypse 14:7).

    «Car tu ne te prosterneras pas devant un autre Dieu.» (Ésaïe 34:14).

    Voilà de quelle manière le vrai Dieu est connu et distingué. Chacun aperçoit que l'être qui peut avec justice réclamer ces titres, ces attributs, ces adorations, et se déclarer l'auteur de ces œuvres, doit être le Dieu suprême le Jéhovah de l'Écriture. Ils sont aussi, ce que Dieu lui-même s'attribue comme une prérogative particulière, et qu'il défend d'appliquer à aucun autre être; c'est dans des termes explicites et solennels, comme les suivants, qu'il fait connaître les droits de la Divinité suprême.

    «Regardez maintenant que c'est moi-même, et il n'y a pas de Dieu avant moi» (Deutéronome 32:39). «Car c'est moi qui suis le Dieu fort, et il n'y en a point d'autre, et il n'y a rien qui soit semblable à moi» (Ésaïe 46:9). «Je suis l'Éternel; c'est là mon nom, et je ne donne pas ma gloire à un autre» (Ésaïe 42:8). «Tu n'auras point d'autre Dieu devant ma face» (Exode 20:3).

    Mais s'il est vrai que Jéhovah ne peut ni donner, ni déléguer à aucun autre LES ATTRIBUTS, ni les honneurs qui lui appartiennent, s'il n'y a pas d'autre Dieu avec lui, et rien qui lui ressemble dans l'univers, il suit de là que l'être qui possède ces attributs et qui a droit à ces honneurs, est le seul vrai Dieu. Nous voyons donc que l'Écriture mentionne certains traits caractéristiques par lesquels Dieu est reconnu et distingué de tous les autres êtres, et qu'il ne permet d'appliquer qu'à lui seul. C'était là ma première proposition.

  2. Ces mêmes caractères, qui appartiennent seulement à Dieu, et qu'il défend d'appliquer à aucun autre, sont attribués dans les Écritures, par Dieu lui-même, au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

    Ils sont attribués au Père, personne ne peut le contester ni le révoquer en doute. Mais je vais tâcher de prouver qu'ils le sont, aussi, au Fils et au Saint-Esprit. Les limites de ce traité ne permettent que la citation de bien peu de passages sur chacune des branches du sujet en question. Je choisirai ceux qui me paraissent les plus concluants, et qui peuvent supporter le plus sévère examen.

    Plusieurs des noms et des titres distinctifs de Dieu sont appliqués à Christ dans les passages suivants, de la même manière absolue et illimitée où nous les avons vus attribués à Jéhovah.

    «Desquels sont les Pères, et desquels, selon la chair, est descendu Christ, qui est Dieu, sur toutes choses béni éternellement» (Romains 9:5), «Et nous sommes dans le véritable en son Fils Jésus-Christ; il est le vrai Dieu et la vie éternelle» (Jean 5:20).

    L'auteur de l'Apocalypse représente Christ disant: «Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier» (Apocalypse 1:8).

    Le prophète Ésaïe dit: «Je vis aussi l'Éternel assis sur son trône haut et élevé, et ses pans remplissaient le temple»; et l'évangéliste Jean, parlant de Christ, lui applique cette vision, en disant: «Ésaïe dit ces choses quand il vit sa gloire (de Christ) et qu'il parla de lui» (Comparez Ésaïe 6:1, avec Jean 12:41), il résulte de la collation de ces deux passages que Christ est le Seigneur que le prophète a vu.

    Dans le passage suivant, les attributs distinctifs de Dieu sont appliqués à Jésus-Christ, de la même manière illimitée. «Au commencement était la Parole.» (Jean 1:1.)

    «Je suis l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin.» (Apocalypse 22:13.) .

    «Toi, Seigneur, tu as fondé la terre dès le commencement et les cieux sont l'ouvrage de tes mains. — Et tu les plieras comme un vêtement; et ils seront changés; mais toi, tu es le même, et tes ans ne finiront point.» (Hébreux 1:10,12.)

    «Et tous connaîtront que je suis celui qui sonde, les cœurs et les reins» (Apocalypse 2:23). «Comme le Père me connaît, je connais aussi le Père, et je donne ma vie pour mes brebis» (Jean 10:15). IL est aussi dit de Christ: «Qu'il transformera notre corps vil, afin qu'il soit rendu conforme à son corps glorieux, selon cette efficace, par laquelle il peut même s'assujettir toutes choses» (Philippiens 3:21). Ce fut Jésus, qui dit à ses disciples: «Là où il y en a deux ou trois assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux» (Matthieu 18:20). Lequel dit encore à ses disciples: «Voilà, je suis toujours avec vous jusqu'à la fin du monde» (Matthieu 28:20). Il est à peine nécessaire de remarquer que les attributs qui sont ici déclarés appartenir à Christ sont les mêmes, et qu'ils sont, pour la plupart, exprimés dans les mêmes termes que ceux que nous avons vu servir à désigner le seul vrai Jéhovah.

    La création qui est si souvent déclarée dans les Écritures être l'œuvre de Dieu seul, est attribuée à Christ dans les termes les plus directs et les plus positifs, tels que les suivants: «La parole était au commencement, la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu; toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. — Elle était dans le monde, le monde ne l'a pas connue, et le monde a été fait par elle» (Jean 1:1,3,10). Dans le passage suivant, il est déclaré qu'il est le conservateur et celui qui maintient le monde, de même qu'il en est le Créateur; «car c'est par lui qu'ont été créées toutes les choses qui sont aux cieux et en la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes ou les dominations, ou les puissances ou les principautés; tout a été créé par lui et pour lui; il était avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui» (Colossiens 1:16-17).

    «Et qui étant la splendeur de sa gloire et l'image empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance. Après avoir fait lui-même la purification de nos péchés, s'est assis à la droite de la majesté, dans les lieux très-hauts» (Hébreux 1:3). Est-il possible d'employer des termes plus forts pour décrire le pouvoir créateur et conservateur de Jésus-Christ? Qui pourrait hésiter un moment à. les appliquer au suprême JÉHOVAH, s'ils n'étaient pas associés au nom de Christ. Pourquoi donc ne lui seraient-ils pas attribués, puisqu'ils sont inséparablement unis à son nom.

    Certainement, si Christ est avant toutes choses, si toutes choses dans l'univers furent créées par lui et sont conservées par lui, cela veut dire qu'il n'est pas lui-même une créature; et s'il n'est pas une créature que peut-il donc être, si ce n'est le Dieu éternel? Combien des passages tels que ceux que nous avons cités sont inconciliables avec tout système qui voudrait réduire le Seigneur Jésus à la condition d'une créature dépendante? Que ceux qui contestent qu'il a existé avant de paraître sur la terre, nous montrent comment il a pu créer le monde quatre mille ans avant sa naissance ou quel sens pourraient avoir ces paroles: «Sans lui rien n'a été fait, lorsqu'en même temps ils nous disent que rien n'a été fait par lui?

    Le pardon des péchés est encore une prérogative divine, qui a été réclamée par Jésus-Christ comme lui appartenant, et qu'il a exercée. Il dit au paralytique «Mon fils, prends courage tes péchés te sont pardonnés» (Matthieu 9:2,6). Et quand les Juifs l'accusèrent de blasphémer, parce qu'il prétend avoir une autorité que Dieu seul possède, il répond, en affirmant, qu'il avait le pouvoir de pardonner les péchés.

    À Christ appartient aussi de ressusciter les morts et de juger le monde au dernier jour. «Ne soyez pas surpris de cela, car le temps viendra que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix; — et ceux qui auront fait de bonnes œuvres en sortiront et ressusciteront pour la vie éternelle, et ceux qui en auront fait de mauvaises, ressusciteront pour la condamnation.» (Jean 5:28-29)

    «Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive suivant le bien ou le mal qu'il aura fait étant dans sou corps.» (Corinthiens 5:10)

    Il n'y a pas de plus grands actes d'hommage et de confiance que ceux que l'Écriture nous représente comme rendus à Jésus-Christ «Je puis toutes choses par Christ, qui me fortifie» (Philippiens 4:13). «Quiconque croit en lui ne sera point confus» (Romains 10:2)

    «Alors Pierre dit: Je n'ai ni or, fi argent; mais ce que j'ai, je te le donne, au nom de Jésus de Nazareth; lève-toi et marche.» (Actes 3:6)

    «Et pendant qu'ils lapidaient Étienne, il priait disant: Seigneur Jésus, reçois mon esprit» (Actes 7:59). Paul adresse sa première épître aux Corinthiens: «À ceux qui ont été sanctifiés par Jésus-Christ, appelés saints, avec tous ceux qui invoquent, en quelque lieu que ce soit, le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est leur Seigneur et le nôtre» (1 Corinthiens 1:2). Ce qui implique l'habitude constante des premiers Chrétiens de prier Jésus-Christ (118). Le même apôtre déclare qu'il pria trois fois le Seigneur, expression par laquelle il désigne évidemment Jésus-Christ, pour que l'écharde, qui était dans sa chair, fut enlevée; il reçut cette réponse: «Ma grâce te suffit» (2 Corinthiens 12:8-9) On peut ajouter: «Que d'invoquer le nom du Seigneur» est une phrase fréquemment employée dans le Vieux-Testament, pour indiquer la prière ou l'invocation religieuse. Ainsi, Abraham, «bâtit un autel à l'Éternel, et invoqua dessus le nom de l'Éternel» (Genèse 12:8). D'une manière encore plus explicite, le Christ est reconnu être l'objet d'un culte religieux dans les passages suivants: «Afin qu'au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et sous la terre fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur à la gloire de Dieu le Père» (Philippiens 2:10-11). Je regardai et j'entendis la voix de plusieurs anges autour du trône, et autour, des animaux et des vieillards, et leur nombre était de plusieurs millions. Ils disaient à haute voix: «L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir puissance, richesse, gloire, sagesse, force, honneur et louange!» (Apocalypse 5:11-12) «J'entendis aussi toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et dans la mer, et toutes les choses qui y sont, disant: À celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau, soit louange, honneur, gloire et force aux siècles des siècles.» (Apocalypse 5:11,13.)

    Quel plus grand honneur peuvent rendre les créatures à Jéhovah que celui qui est rendu ici à Jésus-Christ? Si à cet honneur nous ajoutons les titres divins, les attributs et les œuvres qui, comme nous l'avons vu, lui sont si abondamment imputés dans l'Écriture, et que cette même Écriture représente aussi comme étant les attributs caractéristiques du seul vrai Dieu, la vérité de la proposition que nous examinons est établie pour ce qui regarde le Fils, avec une évidence non seulement convaincante, mais qui renverse de fond en comble toutes les objections qu'on voudrait lui opposer.

    Je vais maintenant montrer que les caractères propres à Jéhovah sont aussi attribués dans les Écritures, au Saint-Esprit. Aucun homme, quelle que soit son opinion sur la doctrine de la Trinité, ne peut nier que l'expression: Saint-Esprit, ne soit fréquemment employée dans les Écritures dans un sens tout-à-fait divin. Qui peut lire, par exemple, une déclaration comme la suivante, et ne pas s'apercevoir que l'écrivain sacré y attache l'idée de la divinité suprême? «Mais Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan s'est-il emparé de ton cœur pour te faire mentir au Saint-Esprit? Ce n'est pas aux hommes que tu as menti, mais à Dieu» (Actes 5:3-4). «C'est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit, si aujourd'hui vous entendez ma voix, n'endurcissez pas vos cœurs» (Hébreux 3:7-8). Dans le passage correspondant du psaume 95, c'est Jéhovah qui dit: «Aujourd'hui, si vous entendez ma voix». Il est déclaré dans un endroit des Écritures qu'elles sont écrites sous l'inspiration de Dieu; et, dans un autre, que les saints hommes de Dieu étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé.

    Tout le monde doit admettre que dans des passages semblables à ceux-ci les termes indiquent quelque chose de divin. La question se réduit donc à ceci: L'Écriture indique-t-elle, par de semblables expressions quelque chose distinct du Père ou assez distinct pour justifier l'application séparée du pouvoir personnel et l'attribution des honneurs divins au Saint-Esprit, qui est précisément ce que la doctrine de la Trinité déclare être le cas. La Bible nous paraît décider ces points d'une manière aussi claire que possible.

    1. Dans plusieurs passages il est parlé du Saint-Esprit d'une manière personnelle. «Puis, ayant traversé la Phrygie et la Galatie, le Saint-Esprit leur défendit d'annoncer la parole en Asie. — Et étant venu en Mysie, ils se disposèrent à aller en Bithynie; mais l'Esprit ne leur permit pas d'y aller» (Actes 16:6-7). Le Saint-Esprit dit: «Séparez-moi Barnabas et Saul pour l'œuvre à laquelle je les ai destinés» (Actes 13:2). «Et comme Pierre pensait à la vision, le Saint-Esprit dit: Voilà trois hommes qui te demandent, c'est pourquoi, lève-toi et descends, et t'en vas avec eux, sans en faire difficulté; car c'est moi qui les ai envoyés» (Actes 10:19-20). «Mais quand celui-là sera venu, savoir: l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité» (Jean 16:13): Voyez aussi les Actes (Actes 15:28).

    2. Il y a des passages où le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont distingués l'un de l'autre dans la même phrase: «Je prie mon Père, afin qu'il vous donne un autre Consolateur, pour qu'il habite toujours avec vous, savoir: l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir parce qu'il ne le connaît pas; niais vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous et qu'il sera en vous; mais le Consolateur, le Saint-Esprit que mon Père vous enverra en mon nom vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes celles que je vous ai dites.» (Jean 14:16-17,26)

    Qu'est-ce qui peut être plus clair que le sens d'un tel langage? Il ne renferme aucune allusion métaphorique, ni aucune image poétique qui puisse affecter la signification. Tout est simple tout est exprimé dans une prose naturelle.

    S'il existe donc une distinction entre le Père et le Fils, celle qui existe entre eux et le Saint-Esprit n'est pas moindre. Il est donc prouvé que notre seconde proposition est vraie.

    Le fait ainsi établi, que des prérogatives divines sont attribuées, dans l'Écriture, au Père, au Fils et au Saint-Esprit, devait naturellement nous donner lieu de penser que les écrivains sacrés nous les montreraient quelquefois conjointement et quelquefois alternativement, comme accomplissant des actes séparés et comme accomplissant les mêmes actes; et nous allons voir qu'en effet il en est ainsi.

    Chacun de ces noms divins est introduit, sous des rapports particuliers, dans les passages sui-vans: «Allez donc et instruisez toutes les nations les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.» (Matthieu 28:19)

    «Qui sont élus selon la présence de Dieu le Père, pour être sanctifiés par l'Esprit pour obéir à Jésus-Christ» (1 Pierre 1:2).

    «Et priant le Saint-Esprit. Conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ» (Jude 1:20-21). «La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et les communications du Saint-Esprit, soient avec vous tous.» (2 Corinthiens 13:13)

    «Car c'est par lui que nous, les uns et les autres, avons accès auprès du Père en un même Esprit.» (Éphésiens 2:12)

    Les mots Dieu et Christ sont employés alternativement l'un pour l'autre, comme dans les passages suivants: «Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Christ; car il est écrit Je suis vivant, dit le Seigneur, que tout genou fléchira devant moi et que toute langue donnera gloire à Dieu; ainsi, chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même» (Romains 14:10-12). La résurrection de Christ est souvent attribuée au pouvoir de Dieu, et cependant Christ déclare qu'il ressuscitera son propre corps: «C'est pour cela que mon Père m'aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre; personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-môme, j'ai le pouvoir de la quitter et j'ai le pouvoir de la reprendre; j'ai reçu cet ordre de mon Père» (Jean 10:17-18). La même union d'opération est fortement impliquée dans les passages qui parlent de la résurrection du genre humain, attribuée quelquefois à Dieu, et d'autres fois à Christ (Jean 5:28-29), comparée à Actes 26:8.

    Le Père et le Fils nous sont indiqués l'un et l'autre, conjointement ou alternativement, comme l'objet de la prière et la source des bénédictions spirituelles. «Dieu lui-même, qui est notre Père et Jésus-Christ notre Seigneur, veuillent nous conduire avec sécurité auprès de vous» (1 Thessaloniciens 3:11). «Notre Seigneur Jésus-Christ lui-môme et Dieu notre Père, qui nous a aimés et qui nous a donné, par sa grâce, une consolation éternelle et une bonne espérance — veuille consoler vos cœurs et vous affermir en toute bonne parole et en toute bonne œuvre» (2 Thessaloniciens 2:16-17). Dans d'autres cas ils sont joints dans le même acte d'adoration: «À celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau, soit louange, honneur, gloire et force aux siècles des siècles! et ils criaient à haute voix et disaient: Le salut vient de notre Dieu, qui est assis sur le trône, et de l'Agneau» (Apocalypse 5:13; 7:10). Lorsqu'on examine le sens de ces passages, on n'est certainement pas surpris que notre Sauveur déclare que le, Père fait toutes choses; «car tout ce que le Père fait, le Fils le fait aussi pareillement; et qu'il demande, en conséquence, que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père.» (Jean 5:19,23)

    En supposant que la doctrine de la Trinité soit vraie, ces passages admettent une interprétation facile; mais si elle est rejetée il est difficile de concevoir quelle explication on peut en donner qui s'accorde avec le droit exclusif de la Divinité. Tout esprit juste sera choqué d'entendre associer, comme le fait l'Écriture, d'autres noms à celui de Jéhovah, qui est infiniment jaloux de l'honneur qui lui est dû, et qui menace de sévères punitions tous ceux qui donnent sa gloire à d'autres.

    D'un autre côté, si les déclarations qui attribuent les perfections et les honneurs du Dieu suprême au Fils et au Saint-Esprit ne sont pas prises littéralement, mais d'une manière figurée, comme le prétendent certaines personnes, on doit se demander comment est-ce que les écrivains sacrés n'ont pas usé de la même figure de style lorsqu'ils ont parlé d'autres êtres reconnus inférieurs à Dieu? Pourquoi l'ont-ils employée seulement lorsqu'il est question du Fils et du Saint-Esprit? Les exemples dans lesquels le mot Dieu est appliqué aux idoles et dans deux ou trois cas aux hommes, sont si différents, dans la forme de l'expression et dans leurs rapports, qu'ils ne peuvent en aucune manière être considérés comme analogues. Le style dont l'Écriture se sert en décrivant le Fils et le Saint-Esprit, forme un ensemble, et ce n'est pas se hasarder que de dire qu'il n'a pas de parallèle dans la Bible. D'où vient cette grande et étonnante particularité? Ou les écrivains sacrés ont pris un style inconciliable avec tout vrai principe d'interprétation, et dont la tendance ne peut fixer le sens dans d'autres endroits; ou bien le langage qu'ils emploient en attribuant les perfections et les honneurs divins au Fils et au Saint-Esprit, aussi bien qu'au Père doit être compris dans le sens naturel. Et alors la doctrine reste telle que nous l'avons exposée dans ce traité.

    Je me suis attaché à établir ces deux propositions.

    1. Que les Saintes-;Écritures mentionnent certains caractères par lesquels Dieu est connu et distingué de tous les autres filtres, et qu'il ne permet d'appliquer à aucun autre qu'd lui seul.

    2. Que ces mimes caractères, qui appartiennent exclusivement à Dieu, et qu'il défend d'appliquer à aucun autre, sont attribués, dans les Écritures, par Dieu lui-même, au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

      On doit inférer inévitablement, de là, que:

    3. DANS LA TRINITÉ, le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont le seul vivant et vrai Dieu, et qu'il y a dans la nature divine ou divinité, distinction qui donne lieu à l'application des pronoms personnels je, tu, il, à chacun de ces noms, et exige que les perfections et les honneurs divins, soient attribués au Fils et au Saint-Esprit; aussi bien qu'au Père.

    Voilà la doctrine de la Trinité mue je me proposais d'établir. Une conclusion fondée sur de telles bases ne peut jamais être ébranlée; car, pour y parvenir, il faudrait montrer, ou que le témoignage de l'Écriture n'est pas digne de foi; en d'autres termes, que la Bible n'est pas la parole de Dieu, ou, qu'interprétée suivant les règles du langage ordinaire, elle n'attribue pas les perfections et les honneurs divins au Fils et au Saint-Esprit, aussi bien qu'au Père. On ne tentera pas de soutenir la première hypothèse, tant que l'incrédulité ne régnera pas. Et il faudrait, pour démontrer la seconde, ou que les Écritures ne fussent plus ce qu'elles sont maintenant, ou que la signification des mots ne fût plus la même. La vérité de la doctrine de la Trinité peut être regardée, d'après cela, comme reposant sur un fondement inébranlable. Aussi long-temps que l'axiome: Que deux choses égales l'une à l'autre à une troisième sont égales entre elles restera vrai; aussi long-temps il pourra être démontré par les livres inspirés que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont également divins, et par conséquent, que la doctrine enseignée dans ce petit traité est vraie.

    Ici nous devrions clore l'argumentation, et commencer à faire voir l'importance pratique de la doctrine de la Trinité; mais de peur qu'on ne suppose que la conclusion à laquelle nous sommes arrivés a été prise sans avoir égard aux objections que font ceux qui rejettent cette doctrine j'en indiquerai quelques-unes des principales, en examinant quelle est la solidité du fondement sur lequel, elles reposent.

    Celle qui porte sur ce que la doctrine est absurde en elle-même, devant par sa nature même précéder tout autre examen, puisqu'aucun témoignage direct ne peut être reçu jusqu'à ce qu'elle ait été résolue; elle a été tout d'abord considérée, et on a montré qu'elle était sans fondement, par rapport au dogme en question, considéré sous le point de vue où nous l'avons exposé.

    On objecte aussi qu'il y a plusieurs passages de l'Écriture dans lesquels Christ est représenté comme inférieur au Père, et que ces passages sont incompatibles avec la doctrine de sa suprême divinité.

    Les passages auxquels nous faisons allusion, sont du genre de ceux-ci: «Mon Père est plus grand que moi» (Jean 14:28). «Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu'il ne le voie faire au Père» (Jean 5:19). «Le Père aime le Fils, et lui a donné toutes choses entre les mains» (Jean 3:35). «Toute puissance m'est donnée dans le ciel et sur la terre» (Matthieu 28:18). «Le Père ne juge personne; mais il a donné au Fils tout pouvoir de juger» (Jean 5:22). «Pour ce qui est du jour et de l'heure personne ne le sait, non pas même les anges qui sont dans le ciel, ni même le Fils; mais le Père seul» (Marc 13:32). «Après cala viendra la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père; — alors le Fils lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses» (1 Corinthiens 15:24,28.)

    On ne peut pas méconnaître que ces citations présentent la difficulté à laquelle l'objection a rapport dans toute sa force et dans toute sa clarté: elles ont été choisies dans ce but. De quelle manière pourra-t-on accorder ces passages avec ceux qui attribuent à Christ les perfections divines?

    Pour répondre à cette question, on doit faire observer que l'Écriture représente Christ comme possédant un caractère qui lui est propre, comme Dieu, et un caractère dont il s'est revêtu en tant qu'homme. À l'égard de ce premier caractère, il affirme qu'il existait et qu'il agissait long-temps avant que la terre parût: «Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous dis, avant qu'Abraham fût, je suis; et maintenant glorifie-moi, toi Père, auprès de toi, de la gloire que j'ai eue chez toi avant que le monde fût.» Nous avons dit aussi ciné Christ, dans son état préexistant, était Dieu. «Au commencement était la parole, et la parole était avec Dieu, et cette parole était Dieu.»

    Dans les passages suivants, l'Écriture décrit un grand et étonnant changement arrivé dans la condition de Christ; l'Évangéliste déclare que «la parole a été faite chair et a habité parmi nous» (Jean 1:14). Paul dit: «Certainement le mystère de piété est grand: Dieu manifesté en chair» (1 Timothée 3:16). Encore: «Car vous savez qu'elle a été la charité de Notre Seigneur Jésus-Christ qui, étant riche, s'est fait pauvre pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez rendus riches» (2 Corinthiens 8:9). D'autres passages attestent d'une manière encore plus précise le changement opéré en Jésus-Christ; mais nulle part ce changement n'est plus formellement enseigné, ou plus parfaitement décrit, que dans le passage suivant: «Lequel étant en forme de Dieu n'a pas regardé comme une usurpation d'être égal à Dieu; mais il s'est anéanti soi-même en prenant la forme de serviteur, et se rendant semblable aux hommes.» (Philippiens 2:6-7.)

    Qui ne verra pas dans ces passages une parfaite description de la personne de Christ, dans laquelle il est représenté comme possédant un caractère originel et un caractère acquis? Que cette distinction soit faite, les difficultés dont il a été question disparaissent. Dans son caractère originel, Christ est Dieu; c'est pourquoi il est représenté comme égal au Père, dans les nombreux passages qui sont destinés à prouver sa divinité; mais dans son caractère acquis, afin de devenir Médiateur, il est devenu homme, et en cette qualité il est représenté, dans d'autres passages, comme limité en connaissance et en puissance, et comme agissant d'une manière subordonnée à la volonté du Père. En tant qu'homme, il est et doit être inférieur au Père, en tout ce qui distingue la nature humaine de la nature divine, et en cette qualité, il ne peut avoir connaissance des événements futurs, et par conséquent du jour du jugement que tout autant que ces événements lui sont révélés. Pour supposer qu'il le pût, il faudrait penser, ou que la nature humaine ne doit pas proprement lui appartenir, ou qu'un esprit fini peut, de lui-même, discerner ce qui n'est clair qu'aux yeux de l'omniscience; or ni l'une, ni l'autre de ces deux choses n'est vraie. Christ, dans ce caractère complexe de Dieu et d'homme est investi par le Père de l'office de Médiateur; il est dit qu'il reçoit de lui un royaume, et l'autorité pour gouverner l'univers; c'est sous ce caractère, aussi, qu'il a reçu le pouvoir d'accomplir l'œuvre de la rédemption, et la puissance d'opérer l'expiation du péché et de juger le monde au dernier jour. Tout cela est fait d'une manière subordonnée à la volonté du Père; et lorsque Christ aura rempli le but pour lequel il a été envoyé, il résignera ses fonctions et le royaume qui lui a été donné, afin que Dieu soit tout en tous. Ainsi si on admet les deux natures de Christ, les divers passages, qui parlent de sa personne et de ses attributs, peuvent être aisément conciliés. Si Christ n'est pas vraiment et personnellement Dieu, aucune explication solide ne peut être donnée de ces passages, où il est représente comme égal au Père; mais si les deux caractères sont reconnus être unis dans une personne complexe, tous les passages harmonisent les uns avec les autres. Et la supposition de deux natures en Christ, n'est pas moins facile à admettre que celle de deux natures en l'homme. Si les attributs d'une nature animale et spirituelle peuvent être combinés pour former une personne, qui peut dire que la combinaison des attributs divins et humains dans la personne de Jésus-Christ dépasse la puissance divine? Nous parlons de l'homme comme mortel et immortel; personne ne peut se méprendre sur notre intention, parce que quand nous parlons de l'homme comme mortel, chacun comprend que nous entendons sa nature corporelle; et quand nous parlons de lui comme immortel, nous entendons sa nature spirituelle. Les écrivains sacrés l'ont compris ainsi, lorsqu'ils attribuent deux natures à Christ, et qu'ils parlent de lui tantôt en ayant égard seulement à l'une de ses natures, et d'autres fois à l'autre.

    On demandera si Christ est lui-même Dieu; comment est-ce qu'il est dit que Dieu a créé le monde par Christ? À cela on peut répondre que la distinction entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, quoiqu'elle ne soit pas incompatible avec l'unité divine, est néanmoins une distinction tellement réelle, qu'elle constitue entre eux une relation d'une espèce quelconque dont nous ignorons la nature quoique la Parole inspirée nous en ait révélé l'existence. Cette relation, si on veut l'exprimer, ne peut que l'être dans le langage des hommes. Mais il est évident qu'un pareil langage est insuffisant pour en décrire la nature; et, par conséquent, les idées qu'il nous donne ne peuvent être regardées que comme des idées approximatives. L'apôtre Jean a dit, en parlant de Christ, comme nous l'avons déjà TU: «Au commencement était la Parole (logos), et cette Parole était avec Dieu, et cette Parole était Dieu.» Supposons maintenant que la phrase que l'on vient de lire soit prise littéralement; le contradicteur ne pourrait-il pas demander, avec autant de raison, si la Parole était elle-même Dieu? Comment peut-elle être représentée comme étant avec Dieu? Tout le monde doit voir que tandis qu'une distinction d'une espèce quelconque nous est indiquée par un tel langage, les termes qui l'expriment sont employés dans un sens spécial et limité.

    De la même manière, quand il est dit que Dieu créa le monde par Christ, ces mots doivent être entendus, comme se rapportant à la distinction qui existe, dans la nature divine, entre le Père et le Fils, qui, soit qu'elle consiste dans l'ordre des opérations ou dans toute autre chose, nous montre clairement qu'il faut attribuer l'œuvre de la création à la Parole Divine dans un sens spécial. «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. — Toutes choses ont été faites par elle, et sans elle rien de ce qui a été fait n'a été fait. — Le monde a été fait par elle; et la Parole a été faite chair et a habité parmi nous; et nous avons contemplé sa gloire, qui a été la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité.» Deux choses résultent évidemment de ce passage. L'écrivain sacré établit une distinction entre le Père et la Parole, ou logos, et il attribue la création directement à cette dernière, c'est-à-dire qu'il l'attribue à Dieu comme la Parole; c'est sans doute à cause de la même distinction qu'il est dit que Dieu a créé le monde par la Parole ou Jésus-Christ.

    La manière dont l'apôtre Jean représente ce sujet dans le passage que nous venons de citer, est en harmonie avec les vues que j'ai exposées.

    Que l'on considère attentivement les remarques que nous venons de présenter, et l'on verra qu'au lieu d'ouvrir une porte à l'objection que nous avons discutée, la doctrine de la Trinité est le seul système qui obvie d'une manière efficace à cette objection, puisque c'est le seul qui embrasse le témoignage tout entier des Écritures sur cette matière.

    L'emploi du mot Personne, appliqué à la Trinité, a donné lieu à une objection d'un autre genre; il a paru à ceux qui l'ont présentée, que ce terme impliquait l'existence de trois Dieux distincts, parce que, lorsqu'il s'applique aux hommes, il indique un être séparé, possédant une existence qui lui est propre et dont il a lui seul la conscience. Mais on doit se souvenir que le sens du mot Personne, comme celui de tout autre terme, est absolument arbitraire, et peut signifier plus ou moins, selon le sens que ceux qui en font liage lui ont assigné. Lorsqu'il est appliqué à la Trinité, il indique simplement qu'il y a dans la nature divine quelque chose que nous ne pouvons déterminer; mais qui donne lieu d'attribuer, à juste titre, au Père, au Fils et au Saint-Esprit, les caractères qui n'appartiennent qu'au vrai Dieu, et d'employer, en parlant de chacun de ces trois, les pronoms personnels je, tu, il. Le mot Personne paraît aussi approprié que tout autre mot qu'on aurait pu choisir pour exprimer cette idée. Cependant, comme on ne le trouve pas employé dans les Saintes-Écritures, chacun est libre de s'en servir comme de ne pas s'en servir, selon qu'il lui paraît être approprié ou ne l'être pas. Tout ce qui est nécessaire, c'est l'adoption de quelque mot ou de quelque phrase, pour exprimer la distinction que nous venons de mentionner; et que lorsque l'on fait usage du mot Personne dans cette vue, on comprenne qu'il n'est employé que dans un sens spécial et limité. Néanmoins, pour montrer que la doctrine est indépendante du terme, je me suis abstenu de m'en servir dans cette dissertation.

    Si on objectait qu'après tout, le sujet est mystérieux, et qu'il ne saurait, par conséquent, être pour nous un objet de foi, nous sommes prêts à reconnaître que, quant à l'explication du fait que cette doctrine enseigne, il est au-dessus de l'intelligence humaine. Nous avouons que tout ce que nous avons à présenter sur cette matière n'est pas une théorie mais un fait; non pas une explication de ce mystère, mais des preuves de son existence. Mais est-il rationnel, est-il sans danger, de rejeter un fait entouré des plus irrécusables témoignages, simplement parce que nous ne pouvons l'expliquer? S'il en était ainsi, que de faits relatifs au caractère et au gouvernement divin auxquels nous n'ajouterions pas foi, quoique Dieu lui-même a déclaré qu'ils existent. Mais nous pouvons aller plus loin encore, le monde physique nous présente des phénomènes sans nombre, qu'aucune intelligence humaine ne peut expliquer, et que, d'après ce principe, nous serions forcés de rejeter, malgré le témoignage de nos sens qui attestent leur réalité. On comprend facilement qu'un-principe qui conduit à une telle conséquence ne peut avoir droit à notre confiance, et l'objection qui n'a pas d'autre base, ne mérite pas d'occuper des esprits sérieux et éclairés. La seule question qui doive être agitée est celle-ci: Les Écritures, interprétées suivant les principes du langage, enseignent-elles qu'il existe dans la nature divine une telle distinction que celle dont nous avons parlé? Si elles le déclarent, il n'est plus d'alternative; on doit admettre le fait, ou nier que la Bible soit la parole de Dieu.

    Je n'ignore pas combien il est commun de présenter la simplicité d'autres points de vue de la nature de Dieu, comme une raison de rejeter la doctrine de la Trinité; mais ne nous y trompons pas, il y a une simplicité qui n'est pas celle de l'Évangile. Aucune religion peut-être ne parait d'abord plus simple, ou plus opposée à ce qui ressemble au mystère, que le Déisme; cependant le Déisme n'est pas la religion de l'Évangile. Ce n'est pas ainsi que Paul raisonnait sur le plus profond des sujets. Ni l'incrédulité des Juifs, ni la science des philosophes grecs, ne l'ont empêché de s'écrier: «Certainement, le mystère de piété est grand: Dieu manifesté en chair.» C'est une chose prudente et sage que de suivre son exemple.

    Mais sans s'embarrasser dans des questions spéculatives qui sont sans utilité, nous pouvons acquérir, sans difficulté, des vues sur cette doctrine assez claires et assez étendues pour nous guider dans la pratique de toute notre vie, et notamment à l'égard de nos devoirs envers Dieu et à l'égard du culte que nous devons lui rendre. Qu'il nous suffise d'avoir constamment présentes à la mémoire les charges qui ont été exercées et les œuvres qui ont été faites par le Père, le Fils et le Saint-Esprit, pour leur attribuer ces charges et ces œuvres, et pour leur rendre les honneurs qui sont dus à leur divin caractère; quelqu'illettré que soit un homme, il peut comprendre le fait: que nous avons accès auprès du Père, par la médiation du Fils et par le secours du Saint-Esprit. Voilà la substance de la doctrine de la Trinité, considérée sous le rapport de nos devoirs et de notre bonheur. Les Chrétiens peuvent adopter la méthode d'explication et d'éclaircissement, qui leur paraîtra le plus en harmonie avec les Écritures; mais ils ne doivent jamais considérer leur système particulier comme un critère au moyen duquel ils puissent juger de la foi des autres Chrétiens. Le grand et visible lien de leur union doit consister dans la reconnaissance du fait, que les suprêmes et divins honneurs sont dus au Père, au Fils et au Saint-Esprit, et dans une conduite en harmonie avec ce culte.

  3. Reste à montrer l'importance pratique de la doctrine que nous venons d'établir.

    Si le sujet de la Trinité n'était pas de la plus haute importance pratique, il serait difficile de concevoir pourquoi il occuperait une place si marquante dans les Écritures. Le dessein de la révélation n'est pas d'amuser les hommes par des spéculations curieuses, mais de leur enseigner leurs devoirs. On peut inférer du fait que l'Écriture nous parle si fréquemment du divin caractère du Père, du Fils et du Saint-Esprit, que la doctrine de la Trinité qui enseigne leur union dans la nature divine est d'une importance fondamentale. Quelques courtes considérations, qui sont tout ce que les limites de ce traité me permettent encore de présenter, suffiront pour montrer que tel est en effet son véritable caractère.

    En premier lieu, cette doctrine est essentiellement liée avec la question de l'adoration religieuse. S'il est un sujet de solennelle importance, c'est celui-là: car la Trinité ne peut être un légitime objet de culte religieux, qu'autant qu'elle ne renferme qu'un seul vivant et vrai Dieu; puisque celui qui adore un autre être, ou qui n'adore pas Dieu suivant son vrai caractère, est un idolâtre et doit répondre devant le tribunal suprême pour un péché, que l'Écriture nous représente dans toutes ses pages, comme de la plus haute criminalité. S'il est donc important pour nous de connaître à qui notre culte religieux doit être rendu, pour éviter cette grande transgression, l'idolâtrie, si nous ne voulons pas adorer une Divinité imaginaire, notre devoir est de croire la doctrine de la Trinité, et de conformer notre pratique à cette doctrine, puisque toute autre Divinité, excepté celle qu'elle nous décrit, n'est pas le Dieu des Saintes-Écritures .

    Il ne peut y avoir de milieu: Ou c'est une grande erreur et un grand péché de recevoir la doctrine de la Trinité, ou c'est une grande erreur et un grand péché de la rejeter. Le sujet est de nature à rendre toute conciliation, tout moyen terme impossible. Chacun doit, il est vrai, décider cette question pour lui-même, et ce n'est qu'à son Maître suprême qu'il doit compte des vues qu'il aura adoptées, et d'après lesquelles il subsistera ou succombera devant lui; mais il est évident que ceux qui adoptent et ceux qui rejettent les vues que la Bible nous donne de l'Être suprême, ont deux religions différentes et opposées; et que pour tout ce qui a rapport à ce point, il ne peut y avoir entre eux aucun accord, soit pour la foi, soit pour le culte.

    En second lieu, l'importance de cette doctrine parait d'une manière encore plus manifeste, si nous considérons le rapport qu'elle a avec les autres vérités révélées dans les Écritures. Choisissons un seul point pour éclaircir la chose: combien doivent être différentes les vues que les hommes se forment de la médiation de Christ, sous le rapport de la grandeur et de la valeur morale du sacrifice opéré par lui pour le salut des hommes, de sa pleine suffisance pour sauver, et de son intercession, selon qu'ils admettent ou qu'ils rejettent sa divinité? Comment serait-il possible d'attacher la même dignité morale aux actions et aux souffrances d'un être simplement créé, ou d'un homme, qu'à celles de celui qui est aussi Dieu? Qui pourrait dire que l'influence exercée par Jésus-Christ, ne soit plus grande d'après la manière dont cet important article de foi est déterminé? Ce n'est pas trop de dire que cette seule circonstance fait une différence énorme dans le caractère de celui que nous devons considérer comme notre Sauveur, et cette différence est fondamentale, pour la manière dont nous comprenons l'accomplissement de notre salut. Il est en particulier vrai que chaque vue qui affecte la dignité de la personne de Christ, affecte au même degré sa suffisance pour expier le péché; et le rejet presque complet de la doctrine de l'expiation par ceux qui rejettent celle de la divinité de Christ, prouve que ces deux articles de foi sont destinés à subsister ou à tomber ensemble.

    Je pourrais mentionner ici d'autres sujets qui sont intimement liés à celui de ce traité, et montrer avec quelle force ils influent sur nos sentiments et sur notre conduite. Je pourrais insister, en particulier, sur l'effet que doit avoir sur notre dévotion et sur notre manière de nous adresser à Christ, l'opinion que le Sauveur possède des perfections infinies; mais ce qui a été dit est suffisant pour montrer la grande importance de la foi à la doctrine que nous venons d'établir.

    Car si le culte que nous devons rendre au seul vrai Dieu a quelque rapport avec notre caractère moral pendant la vie présente et avec nos perspectives futures, s'il est vrai que de notre confiance en Christ comme victime expiatoire offerte en sacrifice pour les pécheurs, ou de notre confiance en quelqu'autre moyen de pardon et de salut dépend la solution de cette question grave et solennelle, serons-nous reçus ou serons-nous rejetés de Dieu au dernier jour, alors il sera vrai aussi que la doctrine de la Trinité est fondamentale, que c'est sur cette doctrine que reposent nos espérances éternelles, et nous ne devons pas oublier que si nous refusons cette voie de réconciliation et de vie que Dieu nous a préparée par son Fils, il ne reste plus de sacrifice pour le péché; car il n'y a qu'un seul Sauveur et qu'une seule voie de salut; si nous nous trompons, notre erreur est, ou peut être fatale. Pareillement, si nous renonçons au Saint-Esprit, nous n'avons pas d'autre sanctificateur, d'autre consolateur, d'autre guide.

    Nous rejetons l'agent divinement établi et seul efficace de la régénération, de la sainteté progressive, et de toute béatitude intérieure et spirituelle. La doctrine que nous examinons est d'une telle importance, qu'elle renferme tout ce qu'il y a d'essentiel dans notre foi, dans notre culte et dans notre espérance.

    Pour ce qui est des preuves, qui ont été présentées pour soutenir ce grand dogme de la religion révélée, le lecteur verra combien peu on doit craindre l'esprit de profonde et minutieuse investigation que manifeste le siècle. S'il y a une doctrine de la Bible qui invite aux recherches sur le terrain de l'évidence, c'est certainement celle de la Trinité. Elle n'est établie sur aucune opinion préexistante, que l'homme eût pu former sur le mode de l'existence divine; elle repose simplement sur le témoignage, et étant fondée sur des déclarations claires de l'Écriture, bien loin de pouvoir être ébranlée par le plus sévère examen, elle apparaît appuyée sur une base inébranlable: — la véracité de Dieu.

    Quel solide fondement d'espérance et de consolation, ont ceux dont Dieu est l'unique refuge! qui ont trouvé en lui un Père, un ami éternel, un Sauveur infini, et un Sanctificateur tout-puissant unis pour accomplir leur salut, et qui se sont engagés à les rendre complètement heureux, heureux pour toujours! Quelle est puissante cette garantie de sûreté et de bonheur! Et comment la contempler sans étonnement et sans joie.

    Qui peut apprécier les conséquences du rejet d'une doctrine soutenue par de telles preuves, et dont dépendent de si grands intérêts? Quelqu'un de ceux qui lisent ces pages voudrait-il encourir une si effrayante responsabilité? Examinez d'où vos doutes s'élèvent; est-ce d'avoir étudié soigneusement, et à fond, les Écritures, avec des requêtes et de ferventes prières à Dieu, pour obtenir l'enseignement divin? ou n'est-ce pas plutôt par quelques autres raisons dont vous aurez à rougir au jour du compte final. La responsabilité qu'un tel rejet fait peser sur vous est bien propre à réveiller votre plus profonde sollicitude. Effacez les preuves que la Bible fournit de la vérité de cette doctrine, et vous effacez la lumière de la révélation, et vous couvrez ses pages de ténèbres plus profondes que celles de la nuit la plus obscure. Retirez au pécheur la confiance en ce divin refuge, et vous lui commandez, par cela même, de placer sa confiance dans un bras de chair, quoique la malédiction du ciel soit prononcée contre l'homme qui prend un tel appui; mais ce n'est pas tout encore, vous imposez silence à la voix douce et pénétrante de cet esprit, qui parlait à son cœur, pour le convaincre de péché, et l'étoile de Bethléhem ne se lève plus pour diriger l'âme qui cherche, et pour la conduire à Jésus.

    Bientôt il sera ôté le voile qui nous cache maintenant ces gloires invisibles, et alors, sans aucun doute, tous ceux à qui Dieu aura fait la grâce de les recevoir dans le ciel d'un cœur et d'une voix, attribueront «à celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, la gloire, la louange, l'honneur et la force, aux siècles des siècles» (Apocalypse 5:13). Alors on connaîtra, par une expérience pleine de béatitude, ce que c'est que de jouir de «la grâce du Seigneur Jésus-Christ, de l'amour de Dieu, et de la communion du Saint-Esprit» (2 Corinthiens 13:13), pour toujours, oui pour toujours!

Fondement et nature de la foi.

La gloire soit à Christ seul aux siècles des siècles.



Références

116 1 Corinthiens 2:10.
117 Job 11:7-8.
118 Il était si commun, parmi les premiers Chrétiens, de rendre à Christ des hommages religieux, qu'on les distinguait d'ordinaire par cette circonstance. Pline, gouverneur de Bithynie, dans une lettre écrite par lui à l'empereur Trajan, dit qu'il avait fait une enquête sur ce qu'étaient les Chrétiens, et qu'il avait appris qu'ils avaient coutume, à un jour fixe, de se réunir avant le jour, pour chanter ensemble un hymne à Christ, comme Dieu (Eusèbe, Hist. Ecclésiaste 5:25), prouvant que l'opinion que Christ n'est qu'Un simple homme, est un abandon de la foi primitive, cite un écrivain encore plus ancien que lui, qui disait: De plus, tous les psaumes et tous les hymnes des frères, écrits dès le commencement par les fidèles, célèbrent les louanges da Christ, la Parole de Dieu, et lui attribuent la Divinité.
Note de l'auteur.



Source: LeVigilant.com

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