Discours sur la nécessité de la foi au vrai Dieu
et sur les différences de vues en matière religieuse.
La Religion chrétienne ne saurait être mieux connue que par le Dieu qui nous est proposé dans la Bible comme l'objet de notre foi et de notre obéissance; et comme le christianisme est la seule Religion véritable, le Dieu qu'il nous annonce est le seul vrai Dieu.
Avant la venue de Christ et l'accomplissement de la loi, Dieu était connu sous le nom de Jéhovah, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob; les Israélites, qui étaient les descendants d'Abraham, et dont la Religion était tout entière fondée sur une révélation divine, connaissaient le vrai Dieu; et toutes les autres nations «
n'ayant rien de commun avec la république d'Israël, étant étrangères aux alliances de la promesse», étaient aussi «
sans Dieu dans le monde»
(Éphésiens 2:12). Le nom de Dieu se trouvait, il est vrai, souvent mentionné dans leurs discours et dans leurs écrits; elles offraient souvent à Dieu des sacrifices, et cependant elles ne le connaissaient point. L'objet de leur culte n'était point Dieu, mais une idole faussement revêtue de son nom; et quoique quelques chrétiens modernes semblent méconnaître la différence qu'il y avait entre ces deux choses cependant les Païens eux-mêmes, en quelques occasions l'ont reconnue sans hésiter. Naaman, le Syrien, guéri de sa lèpre par le prophète Élisée, fit une confession publique de cette vérité en disant: «
Voici, maintenant je connais qu'il n'y a point d'autre Dieu en toute la terre, qu'en Israël»
(2 Rois 5:15). Le psalmiste, inspiré, affirme aussi «
que tous les dieux des peuples ne sont que des idoles»
(Psaumes 96:5); et Dieu lui-même déclare qu'ils ne sont
tous que «
des vanités»
(Jérémie 14:22).
Les chrétiens sous l'Évangile se trouvent maintenant dans la même situation où étaient anciennement les Juifs sous la loi. Ils croient au seul vrai Dieu, tandis que la plus grande partie du genre humain, qui n'est pas chrétienne ou ne conne point Dieu, ou le renie volontairement, comme Pharaon le fit à l'égard
du Dieu des Hébreux quand on lui parla de lui; et nous en sommes venus à un tel point d'indifférence et d'ignorance religieuse, que parmi ceux qui se nomment chrétiens, il n'y en a qu'un trop grand nombre qui sont presque devenus païens sans s'en douter. Car il est une idée à la mode, propagée par plusieurs de nos écrivains moraux, et à laquelle se rangent facilement ceux qui ne prient que rarement, et ceux qui ne peuvent jamais trouver le temps de lire leur Bible. C'est que tous ceux qui adorent un Dieu quelconque ne laissent pas de reconnaître le même Dieu: comme si nous rendions hommage aux quatre lettres qui forment le mot Dieu, et non à l'Être que ce mot désigne. C'est sur une idée semblable que M. A. Pope composa sa
Prière universelle, dans laquelle il s'adresse à l'Être suprême comme au
Père commun de foula les créatures, sous les divers noms de
Jéhovah, Jupiter et Seigneur. Or, cette manie de confondre les choses que nous devons distinguer au péril de nos âmes, et sous peine de confondre les croyants et les idolâtres dans une seule et même religion, est ce qu'on appelle esprit large et tolérant, et constitue dit-on, la perfection de la charité chrétienne. Mais n'est-il pas à craindre que Dieu nous en demande compte sous un autre nom? Et si les poètes ne font pas de différence entre Jupiter et le Seigneur Jéhovah; s'ils les prennent indifféremment l'un pour l'autre, n'avons-nous pas été, quant à nous, mieux instruits par les apôtres? Car nous avons appris que quand le prêtre de Jupiter s'avançait pour offrir des sacrifices à Paul et à Barnabas, ils déchirèrent leurs vêtements et pressèrent la foule qui les environnait de se détourner de ces vanités vers le Dieu vivant
(1), sachant bien que celui que le prêtre adorait sous le nom de Jupiter n'était qu'une créature, un rien, une vanité. Néanmoins, l'esprit catholique d'un moraliste ne peut y trouver de différence. Mais s'il affiche un certain zèle pour une espèce de religion universelle commune aux croyants et aux infidèles, ce n'est que parce qu'il éprouve une secrète indifférence pour toute religion, et pour la religion chrétienne en particulier.
Cette erreur est si monstrueuse dans un pays qu'éclaire l'Évangile, et si commune parmi nous à présent, qu'on doit me pardonner si j'en parle comme le sujet le comporte; et si je supplie tout esprit sérieux qui veut que ses prières soient exaucées, de considérer cette matière plus attentivement, et de se servir de formules plus exactes que par le passé. Car Dieu, qui est jaloux de sa gloire, et qui n'a pas de communion avec les idoles, rejetterait infailliblement la prière qui le placerait au niveau de Bahal ou de Jupiter.
Le vrai Dieu est celui qui était «
en Christ réconciliant le monde avec soi»
(2), il n'y en a pas d'autre que lui; et si on lui refuse ce grand caractère, ou si on en substitue quelque autre à sa place, on demeure «
sans Dieu»
(3); après quoi, on peut bien s'appeler Déiste, si l'on veut; mais le Dieu. qu'on adore n'est plus qu'une vaine idole de l'imagination, qui n'a point de réalité correspondante dans l'universalité des êtres. Les Juifs de nos jours, en niant que leur Dieu ait été manifesté en chair, sont aussi véritablement éloignés du vrai Dieu, que l'étaient leurs ancêtres; quand ils dansaient autour du veau d'or, et qu'ils appelaient leur culte impie «
une fête solennelle à l'Éternel»
(4). En effet, l'être suprême n'est pas un objet sensible, mais un objet de foi. Il pénètre d'abord dans le cœur; et si jamais on vient à l'y méconnaître on transgresse le premier commandement; s'en fait-on une image pour les yeux? alors on transgresse le second. Car le premier commandement nous défend d'avoir d'autre Dieu que lui, et le second nous ordonne de ne pas nous faire d'image taillée. Ainsi, quoique nous ne nous fassions pas réellement d'images, cependant si nous' croyons de cœur à un Dieu différent du véritable, nous pouvons être, il est vrai, moins idolâtres, mais notre apostasie n'en est pas moindre. Or, les Juifs se trouvent dans ce cas.
Les Mahométans sont une autre espèce d'infidèles qui abhorrent les idoles, mais qui ont, en termes exprès nié le Fils de Dieu et se sont créés une idole à leur fantaisie,
Dieu en une personne. Ils se répandent en dures invectives contre les chrétiens; ils leur reprochent comme d'autres, depuis lors à leur exemple d'adorer
trois Dieux (parce qu'ils reçoivent le dogme de la Trinité dans l'Unité), comme il nous est révélé dans la parole inspirée.
En réponse à tous ces outrages dû Déiste, du Juif et du Mahométan, et pour montrer que l'incrédule quel que soit son nom, ne peut être le serviteur du vrai Dieu, il est écrit: «
Quiconque nie le Fils, n'a point non plus le Père»
(5); et ailleurs: «
Quiconque transgresse la doctrine de Christ et ne demeure point en elle, n'a point Dieu.»
(6).
Et maintenant que les Sociniens, qui non seulement se sont constitués les défenseurs de la religion de Mahomet, mais encore qui l'ont préférée au christianisme de l'église d'Angleterre, qu'ils appellent une espèce de paganisme et de gentilisme, voient quelle est la portion qui leur revient dans cette condamnation
(7).
Pour en venir enfin plus particulièrement aux Ariens, remarquons que tout le dogme de la foi chrétienne repose sur la doctrine de la Trinité dans l'Unité. Si on la rejette, on renverse tout l'édifice de la religion; et cela est si vrai, que les auteurs qui ont écrit contre la Trinité, ont aussi attaqué d'autres points essentiels du christianisme; en particulier, les doctrines de l'expiation et du péché originel.
La Bible presque tout entière ne traite que de notre création, de notre rédemption, de nôtre sanctification, de notre résurrection, de notre glorification, par le pouvoir de Christ et de l'Esprit-Saint; et le lecteur trouvera ci-après qu'il n'y a ni nom, ni attribut de la Divinité, auquel ne participent également toutes les personnes de la Trinité. Par conséquent, si les personnes de Christ et du Saint-Esprit ne sont point Dieu, Un avec le Père, les prières et les louanges que nous leur adressons en leur qualité d'auteurs de tout bien, ne s'adressent pas au Dieu suprême, qui doit être le seul objet de notre adoration; mais elles sont dirigées vers ses créatures et vers les ministres de ses volontés. Ce qui renverse de fond en comble toute notre religion, et nous entraîne à une sorte de foi et d'adoration secondaire, qui, outre son impiété, ne peut être que pleine de confusion et de contradiction. Il ne faut donc pas s'étonner si les Ariens et les Sociniens, qui sont tombés dans cette erreur, avec leurs nombreuses fractions et subdivisions de sectes, et qui se sont éloignés de l'Unité divine; tout en prétendant y. être les seuls attachés n'aient jamais pu s'accorder sur la forme du culte religieux. Les uns reconnaissent que Christ doit recevoir l'adoration divine, mais sous la réserve que la prière s'adresse finalement à la personne du Père. D'après cela Christ doit à la fois être adoré et ne l'être pas. Et si on se hasarde au moment de mourir, à dire avec Étienne «
Seigneur Jésus, reçois mon esprit»
(8); si l'on confesse la personne de Jésus pour «
le Dieu des esprits de toute chair»
(9); il faut bien prendre garde de ne pas mourir sans avoir fait un certain commentaire; sans s'être bien assuré qu'on s'adresse à lui avec hypocrisie, et qu'on désigne un autre Dieu que lui-même.
Les autres sentant combien cette distinction est vaine et insoutenable, et voyant qu'elle ressemble en substance à celle que les catholiques romains ont imaginé sous les noms de Dulie et de Latrie, pour excuser leur adoration de la Vierge, etc..., ont trouvé plus facile de refuser à la personne du Christ une adoration ou une invocation quelconque. Il en est du moins ainsi parmi nos Sociniens d'Angleterre; car ceux de Pologne pensent tout autrement.
N'est-il pas bien aisé de prévoir quelle divergence doivent apporter dans une liturgie de telles divisions? Et ne sera-t-il pas aussi impossible de formuler une confession de foi ou de régler un culte au goût de tous ceux qui portent le nom de Chrétiens, que de faire un habit qui aille à toutes les tailles. La prière, l'adoration divine, la confession de ses convictions religieuses, sont le fruit et la respiration de la foi: car c'est de «
l'abondance du cœur que la bouche parle»
(10). Ainsi, tant qu'on n'est pas d'accord sur l'objet de sa foi, on ne peut espérer de s'accorder sur la forme du service. Dieu est la source, et la religion est le fleuve qui en découle. Nos sentiments religieux sont toujours en rapport avec l'opinion que nous nous sommes faite de la nature divine, et seront vrais ou faux, doux ou amers, comme l'est la source où nos convictions religieuses ont été puisées: c'est la différence des dieux qui fait la différence des vengions. Si le Dieu que nous servons est vrai, la religion que nous professons est vraie; s'il est faux, notre religion est fausse. Juifs, Turcs, Païens, Déistes, Ariens, Sociniens et Chrétiens, tous ont un culte différent, parce que chacun d'eux à son Dieu.
J'espère que ces courtes observations seront suffisantes pour exciter l'attention du lecteur, et pour le convaincre que la véritable foi en Dieu est une affaire beaucoup plus sérieuse, que quelques personnes ne voudraient nous le persuader: Elle est de la plus haute importance; et influe nécessairement sur la conduite et sur la sainteté de la vie. Et puisqu'il n'y a d'autre dévotion agréable à Dieu que celle qui est pleine d'amour, de charité et de constance; puisqu'elle est le véritable signe qui distingue les enfants de Dieu d'avec les mondains; le principal devoir de tout Chrétien est de savoir en qui il doit croire afin que «
d'un même esprit et d'une même bouche, nous puissions glorifier Dieu»
(11). Une vraie connaissance du Seigneur sera accompagnée d'une conviction ferme et d'une confession de foi conforme en tout point, à sa parole, et dont toutes les parties harmonisent entre elles, aussi certainement qu'une foi erronée et un culte discordant naîtront de toute opinion fausse sur la Divinité.
Tout ce qu'on peut connaître du vrai Dieu nous est enseigné par la!révélation. Il est vrai que les lumières imparfaites de la raison et de la nature peuvent servir à corroborer et à confirmer l'évidence de la révélation. Mais outré que des recherches de ce genre, entreprises comme elles le sont d'ordinaire, dans un esprit de témérité, ne tendent à rien moins qu'à nier les mystères de la religion et à anéantir le christianisme, elles sont parfaitement superflues; et jusqu'à ce qu'on prouve que la révélation ne brille pas d'un éclat, et n'est pas revêtue d'une autorité qui lui sont propres, nous soutiendrons toujours que c'est là où nous devons puiser toutes les doctrines que nous croyons; et comme nous possédons tous la même Bible, nous devons sans aucun doute, avoir tous les mêmes idées à l'égard de Dieu.
Mais ici on a coutume d'objecter que les hommes auront toujours diverses opinions; qu'ils ont le droit de juger par eux-mêmes, et que lorsque l'évidence la plus complète que peut offrir la question a été mise devant leurs yeux ils doivent se déterminer selon les apparences plus ou moins grandes de vérité et selon leur conviction. Ainsi, dit-on, si, après avoir examiné, nous demeurons aussi attachés à nos erreurs qu'auparavant, nous ne devons en être nullement effrayés ni étonnés.
Cette manière de voir, qui a une si grande apparence de modération et de tolérance a été soigneusement recommandée par ceux qui l'ont trouvé nécessaire à l'existence de leurs opinions particulières, afin qu'il ne nous reste pas même une étincelle de piété; car on ne sait que trop combien les défenseurs d'une opinion erronée désirent naturellement attirer à leur avis ceux qu'ils voient moins zélés pour la vérité religieuse, et par conséquent moins éloignés d'eux. C'est ce qui fait que malgré toutes leurs manifestations de confiance en leur propre cause, ils prennent toujours soin de célébrer dans leurs écrits cette froide indifférence qu'ils appellent charité chrétienne, et qui n'est que l'absence du christianisme. C'est pour la même raison qu'ils condamnent toute forte conviction; et si nous ne voulons pas abandonner ces grandes et importantes vérités que la Bible nous révèle, parce que notre salut en dépend ils flétrissent notre zèle du nom de fanatisme, manque de modération fureur, etc. Ils ajoutent, en outre, que les articles de foi sont de pures spéculations, et que peu importe la croyance pourvu qu'elle soit sincère; c'est-à-dire, en d'autres termes, que c'est une chose indifférente de se nourrir de pain ou de poison, nous étant aussi profitable que l'autre, pourvu que nous le prenions avec appétit!
Néanmoins, plusieurs personnes de bonne foi sont tellement embarrassées et séduites par ces sophismes, qu'elles considèrent l'Unité, chez les Chrétiens comme une chose impraticable et impossible à réaliser concluant qu'un sujet est problématique parce qu'on le met en question. Elles se laissent ainsi aller à un vague désir de pallier toutes les erreurs de foi et de pratique, donnant à leur indifférence le nom de charité chrétienne, comme si l'Église de Christ pouvait être sans crime changée en une Babel de confusion?
Nous reconnaissons sans peine que les hommes soutiennent les opinions les plus diamétralement opposées, surtout sur les sujets où il leur importerait le plus d'être d'accord; nous sommes tous témoins de ce fait, prenant pour accordé que de part et d'autre on est également instruit sur la matière. Nous ne voyons que trois sources possibles d'où ces divergences peuvent provenir: elles viennent ou de Dieu, ou de l'Écriture-Sainte ou des hommes eux-mêmes. Dire qu'elles viennent de Dieu, c'est un blasphème; c'est faire triompher les Déistes et les Incrédules, en leur fournissant les armes les plus puissantes contre le christianisme. Dire qu'elles viennent de la Bible, c'est encore un blasphème. Dieu n'est pas l'auteur de la confusion; la Bible est sa parole et il répond de l'effet de cette parole écrite ou annoncée; car elle est inspirée par son Saint-Esprit. Il faut donc que le principe de
ce mal soit dans le cœur de l'homme; et c'est là une vérité que l'Écriture atteste, et que l'expérience vient démontrer de la manière la plus incontestable et par les faits les plus évidents.
Voici tout ce que nous savons de ce fait affligeant:
Toujours, depuis la chute, l'homme a été aveugle et corrompu; «
son intelligence s'est obscurcie»
(12), et ses affections se sont dépravées; sur toute la terre, il n'est pas d'homme, «
Juif ou Gentil, qui ait de l'intelligence et qui cherche Dieu»
(13). Celui qui demeure dans cet état est si loin de pouvoir découvrir ou reconnaître une vérité religieuse, qu'au contraire, il la hait, et il la fuit quand elle lui est présentée. «
Il ne reçoit pas les choses de l'esprit de Dieu»
(14). L'homme est sensuel et terrestre, les choses de Dieu sont spirituelles et célestes; elles sont en contradiction avec celles de l'homme; de sorte que la «
sagesse du monde est folie pour Dieu»
(15), et que la sagesse de Dieu est folie pour la terre. En un mot, l'homme est dominé par la raison, et si Dieu ne la dirige, il s'en sert pour Je mal et non pour le bien; sa sagesse
est terrestre, sensuelle (16), «
diabolique»
(17); son intelligence est l'instinct d'une brute, animée de toute la malignité d'un esprit des ténèbres.
Puis donc que tel est l'état actuel de l'homme, l'Écriture déclare «
qu'il doit être transformé par le renouvellement de son esprit»
(18), et ramené à cet
esprit d'intelligence, à cette lumière de
connaissance, à ce
discernement d'esprit dont était revêtu la nature humaine, quand elle sortit des mains de Dieu, l'homme doit revenir à cette vie qu'il perdit le jour où le péché apparut dans le monde.
Mais quand le pécheur résiste obstinément à la grâce de Dieu, qui était destinée à ouvrir ses yeux et à préparer son cœur à recevoir l'instruction, son aveuglement naturel s'augmente par un juste jugement de Dieu. C'était d'abord un défaut maintenant c'est une opinion arrêtée; dès-lors on ne peut plus reconnaître la vérité, on est plongé dans l'erreur. Tel est l'état de tous ceux à qui Dieu «
envoie une erreur efficace, en sorte qu'ils croient au mensonge, et qu'ils se plaisent dans l'injustice»
(19). Ils sont
comme le moqueur, comme
les fous qui se raillent du péché; ils haïssent les gens de bien, uniquement parce que ceux-ci possèdent la crainte de Dieu! Tel est le dernier degré d'aveuglement où l'on puisse tomber; c'est à quoi l'Apôtre fait allusion quand il dit: Si notre Évangile est voilé, il ne l'est que pour ceux qui périssent; comme Notre Seigneur lui-même, quand il adresse à Jérusalem ces paroles: «
0! si toi tu eusses connu, du moins en ce jour, les choses qui appartiennent à ta paix! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux.»
Les écrivains et les prédicateurs de notre Église devraient surtout insister sur l'absolue nécessité de la grâce de Dieu pour illuminer nos ténèbres; mais depuis que l'esprit de déisme s'est glissé parmi nous, les uns ont ouvertement dédaigné cette doctrine, et les autres l'ont trop négligée; ce qui a fourni à plusieurs enthousiastes l'occasion d'en faire un mauvais usage. De ce que les écrivains ecclésiastiques, ou du moins quelques-uns d'entre eux, n'ont pas présenté cette grande vérité, aussi souvent qu'il eût été nécessaire de le faire, il' est résulté que d'autres s'en sont emparés (parce que l'ivraie se sème quand les ouvriers du père de famille se sont endormis), et l'ont présentée sous un faux jour au grand préjudice de l'église et de la religion chrétienne.
Afin de mettre cette vérité dans tout son jour, j'aurai recours à quelques exemples pour prouver que toutes les fois que les opinions des hommes ont été partagées à l'égard de quelque doctrine révélée, cette divergence ne peut être attribuée, ni à l'ambiguïté des termes employés par ceux qui l'annonçaient, ni au manque de preuve, mais seulement et entièrement aux dispositions et au caractère des auditeurs. Christ lui-même, dans la parabole du semeur, nous montre que là où la bonne semence de la parole périt, le défaut provient du sol, et non de la parole elle-même. Comment expliquer autrement ce qui arriva à saint Paul, lorsqu'il manifestait la vérité de l'Évangile devant une grande assemblée de Juifs à Rome? «
Quelques-uns crurent les choses qu'on leur disait, et d'autres ne les crurent pas»
(20); cependant les mêmes choses étaient annoncées aux uns et aux autres; Tel fut, en général, le résultat de la prédication des apôtres; quelques-uns de leurs auditeurs recevaient la Parole avec joie; tandis que d'autres lui résistaient et la blasphémaient. Si l'on objecte que l'on peut plus facilement se méprendre sur des paroles que sur des faits, parce que les premiers sont susceptibles d'une plus grande latitude d'interprétation, il ne sera pas difficile de démontrer que les mêmes causes qui divisent l'humanité, sur ce qu'on appelle les points de foi spéculative, la font aussi varier sur les plus faciles et les plus frappantes matières de fait.
La résurrection de Lazare ne fut-elle pas un fait vu et attesté par un nombre suffisant de témoins? Et cependant qu'elle ne fut pas la diversité d'effets qu'elle produisit sur eux! Tandis qu'elle fut pour plusieurs des Juifs un sujet de conversion et de foi au Seigneur Jésus, les princes des prêtres n'y virent qu'un nouveau motif de haine contre lui, et ils consultèrent ensemble
comment ils mettraient à mort Lazare. Quand Jésus guérissait les aveugles et chassait les démons, plusieurs en tiraient cette juste conclusion et disaient: «
Maître, tu es un docteur venu de Dieu, car aucun homme ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui»
(21) et cependant il y en avait un grand nombre, des plus instruits, qui, voyant aussi les mêmes prodiges, disaient au contraire: «
C'est par Béelzébul, prince des démons, qu'il chasse les démons»
(22). De la même manière, lorsque les apôtres reçurent le Saint-Esprit et le don des langues, quelques hommes pieux s'étonnèrent, et confondus par ce miracle, ils y virent clairement la main de Dieu. Ils demandèrent dans quel but il arrivait; et saint Pierre les ayant informés que c'était pour confirmer la mission de Jésus de Nazareth
ils reçurent celte parole avec joie et furent baptisés, pendant que d'autres, bien loin de faire une telle confession, «
se moquaient disant: Ces hommes sont pleins de vin doux»
(23)).
Voilà une grande multitude assemblée, dont tons les individus sont témoins d'un même fait, et néanmoins leurs opinions sont aussi loin les unes des autres, que l'inspiration l'est de l'ivresse. Pour cela le chrétien doit-il élever des doutes sur l'inspiration réelle des apôtres, ou nier que la puissance de Dieu ait été suffisamment révélée, parce que quelques-uns furent assez impies et assez insensés pour l'appeler ivresse? On se trompe ainsi soi-même, par suite d'un mauvais principe, contraire à l'écriture, et qui s'empare des cœurs pour favoriser les passions. Jusqu'à ce qu'on s'eh dépouille, la Vérité ne peut pénétrer. Dans ce cas, un homme peut voir la vérité sans doute; mais plus elle lui apparat avec évidence, plus elle le regarde pour ainsi dire en face, plus il s'opiniâtre contre elle. Il peut être accablé par l'évidence, n'avoir rien à répondre; mais tant qu'il ne devient pas comme un petit enfant, qui de soi-même n'a rien à opposer à la révélation de Dieu, il ne peut être
converti; toujours il manifestera une systématique obstination d'esprit, soit en fermant les yeux et en niant la lumière qui s'offre à lui, ou bien il prétendra que c'est là un point embarrassant, très-difficile à comprendre, donnant ainsi un tour perfide à ce qui est si clair et si intelligible.
Jusqu'au moment où les disciples de Christ s'abandonnèrent à la direction du Saint-Esprit, pour être conduits en toute vérité, et pour être enseignés par lui seul, ils furent dans l'état que je viens de décrire, lents à comprendre, indécis, tièdes de cœur. Ils en furent souvent prévenus en particulier, quand Jésus leur disait: «
J'aurais beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter encore»
(24). Ainsi la divine sagesse qui fit choix d'hommes semblables, pour le bien des générations à venir, voulut'que ces choses fussent écrites pour notre instruction. Nous voyons qu'ils s'étaient posés en principe, que le royaume de leur Maître devait être de ce monde; et tous leurs raisonnements, et toutes leurs espérances se formaient en conséquence. L'un voulait être placé
à sa droite, l'autre
à sa gauche; sans cesse ils se disputaient la prééminence. Toute occasion qui pouvait flatter leur manière de voir, à ce sujet, était saisie par eux avec joie; au lieu que tout ce qui eût pu les en détourner, était soigneusement éloigné de leurs pensées. Quand «
le Fils de l'homme Commença à leur apprendre qu'il devait souffrir plusieurs choses, que les anciens, les princes des prêtres et les scribes le rejetteraient, qu'il serait mis à mort, et qu'il ressusciterait le troisième jour»
(25), ils furent tous choqués de ces paroles, si contraires à leurs vues terrestres, et Pierre commença
à le reprendre, comme s'il eût entendu un blasphème.
Christ voulut aussi saisir l'occasion de leur inculquer cette doctrine; un jour qu'il les vit dis.: posés à la conviction, par un de ses miracles, il voulut entendre d'eux la confession de cette vérité; mais le temps n'était pas encore venu. «
Et comme tous s'étonnaient de tout ce qu'il Pesait, il dit à ses disciples: Vous, écoutez bien ces discours; car il arrivera que le Fils de l'Homme sera livré entre les mains des hommes. Mais ils ne comprirent point cette parole; et elle leur était tellement obscure, qu'ils ne la comprenaient pas bien»
(26). Ce n'est pas que les termes n'en fussent pas clairs, ni que les idées qu'ils rappelaient ne fussent toutes simples et intelligibles; mais ils sentaient que s'ils eussent admis cette parole, il leur aurait fallu abandonner leur idée favorite. Aussi craignaient-ils d'interroger Jésus-Christ, de peur qu'il ne les amenât sur ce sujet, et ne leur laissât aucun moyen d'échapper. Ils avaient déjà entendu plus qu'ils ne voulaient croire, et souhaitaient de ne pas trop s'éclairer sur un point à l'égard duquel ils voulaient demeurer encore dans l'Obscurité. Enfin, lorsque quelqu'un a plus de goût pour
les choses qui sont des hommes que pour celles qui sont de Dieu et qu'il a accueilli quelque principe qui flatte ses passions, et qu'il désire retenir à tout prix, une telle personne présentera. le contraste d'une extrême foi et d'une extrême incrédulité. Elle sera tour-à-tour prête à accueillir les raisonnements les plus frivoles, pourvu qu'ils favorisent son opinion préconçue, et demeurera:insensible aux paroles les plus claires, aux preuves les plus irrécusables, si elles tendent à établir l'opinion contraire. Par exemple: les Juifs reconnaissaient unanimement qu'un Messie devait délivrer leur nation; ils s'accordaient sur le temps de sa. venue, et sur le lieu de sa naissance. Il fallait donc leur montrer que Jésus de Nazareth était ce Messie. Pour qu'ils pussent s'en convaincre on les invitait à comparer l'Écriture avec les actions et les enseignements du Seigneur. «
Mais quoiqu'il eût fait tant de miracles devant eux ils ne crurent point en lui»
(27); et comme si les preuves eussent été obscures et défectueuses ils vinrent sérieusement lui demander un signe, après avoir été témoins de tant de prodiges; et même à la dernière heure, ils l'appelaient à haute voix, disant: «
Descends de la croix, pour que nous le voyions, et que nous croyions»
(28). On pensera peut-être que ces Juifs qui persévérèrent ainsi dans l'incertitude, malgré l'évidence, étaient des sceptiques? Nullement. Et s'il nous faut juger d'après leur conduite dans d'autres occasions nous serons forcés d'avouer qu'il n'y eut jamais sur la terre de race plus crédule. Ils ajoutaient foi aux contes les plus absurdes qu'on ait jamais pu inventer. Cette contradiction de
Satan chassé par Satan, ce rapport de quelques soldats étrangers qui témoignent que le corps de Jésus avait été enlevé pendant leur sommeil, furent choses reçues par eux comme paroles d'Évangile; tandis que les miracles les plus patents, les prophéties les plus claires, n'avaient aucune signification, s'ils ne favorisaient pas leur cause.
C'est pour cela que l'Évangile lui-même, qui «
pour les uns est une odeur de vie, est pour d'autres une odeur de mort»
(29). Chose étrange!! la vie ou la mort dans un seul et même Évangile! Ne dirait-on pas la colonne qui s'élevait entre le camp d'Israël et l'armée d'Égypte? pour ceux-ci c'était une nuée; pour les premiers une lumière. Qui jamais a songé à nier que son éclat apparut aux Israélites, parce que les Égyptiens ne voyaient rien qu'une nuée ténébreuse?
Mais voici quelle est la véritable source de toutes nos dissidences religieuses; elles proviennent de l'aveuglement et de la corruption du cœur humain, auxquels vient se joindre quelque faux principe, qui favorise ses convoitises. Toute la prudence et la science humaines ne peuvent préserver les enfants d'Adam de cette infirmité; il n'y a que la grâce de Dieu qui puisse ôter ce voile d'incrédulité. Lorsque cette grâce entre dans une âme, et que l'homme abandonne sa volonté pour suivre celle de Dieu, la Bible paraît suffisamment claire, parce que le cœur n'est plus opposé aux doctrines qu'elle annonce.
Les disciples de Notre Seigneur Jésus-Christ nous en fournissent un bien remarquable exemple. Lorsque pour la première fois ils entrèrent dans l'école du christianisme, ils avaient un voile sur le cœur, de même que tous leurs compatriotes; ils étaient puissamment subjugués par l'esprit du siècle, et se promettaient une pleine jouissance d'honneurs et de dignités temporelles; mais après que les souffrances et la mort de leur Maître leur eurent montré la vanité d'une telle attente, et qu'elles eurent servi à renverser ces vues terrestres, leurs âmes furent préparées par la conviction.
Alors leur entendement s'ouvrit pour entendre les Écritures.
Les preuves qui naguère leur paraissaient confuses et obscures, deviennent tout-à-coup claires et irrésistibles. Naguère ils fuyaient l'approche de la mort comme le plus grand des maux, et maintenant
ils se réjouissent d'avoir été jugés dignes de souffrir; leurs vues étaient changées, parce que leurs affections s'étaient détachées du monde. La
bous de leurs yeux fut lavée dans les véritables eaux de Siloë, et ils purent
tout voir nettement.
Tout ce que nous venons de dire sur la conduite des apôtres et sur l'incrédulité des Juifs, peut s'appliquer à ceux ph contestent quelques articles de la foi chrétienne, et particulièrement la doctrine de la sainte Trinité, qui nous est révélée dans les Saintes-Écritures. Nous trouverons, sans doute, que cette résistance repose sur quelque fausse opinion qui flatte l'orgueil de la nature humaine, qui a horreur de la contrainte et de l'assujettissement. Continuellement chacun aspire à se distinguer de la foule, soit en bien, soit en mal, «
et à s'élever contre la connaissance de Dieu»
(30). D'ailleurs il est facile de savoir quel est ce principe. On l'avoue publiquement, plusieurs écrivains distingués s'en glorifient; et depuis quelques années ils se sont particulièrement occupés de ce sujet. Je m'attacherai surtout au savant docteur Clarke, parce qu'il est justement placé à la tète des défenseurs de l'Arianisme dans ce royaume.
Dans sa première proposition, cet écrivain affirme que le
seul Dieu dont il est parlé dans
Matthieu 19:17, et ailleurs, est une seule personne, et il ajoute: «
Voila la base première de la religion naturelle.» Il y aurait par conséquent deux religions différentes: l'une prouvant que le seul Dieu est le Père, le Fils et le Saint-Esprit, un en trois personnes; et le premier principe de l'autre, au contraire est que ce Dieu est en une seule personne. Mais si cette opinion provient d'un principe primitivement gravé dans le cœur de l'homme, comment le concilier avec la pratique de tous les Gentils qui, loin de reconnaître ce Dieu unique, servaient plusieurs Dieux et plusieurs Seigneurs? Et d'où vient cette religion? Ses défenseur s conviennent qu'elle est puisée dans la nature, qu'elle est l'évangile de l'homme naturel, qui n'a pas été sanctifié par la grâce divine et que la lumière d'en-haut n'a pas éclairé. Quand elle doit sa naissance à ces ténèbres et à cette présomption, d'où ont jailli toutes les rêveries qui défigurèrent la religion de Dieu faut-il donc s'étonner que la
nature agisse sur un Arien ou sur un Socinien contre le Mystère de la Trinité, avec autant de force qu'elle agissait sur les Juifs contre la loi et les prophètes, et sur les disciples encore inconvertis contre la doctrine de la croix?
Tant qu'on pose en principe que Dieu est une seule personne, il est absolument impossible à quelqu'un de sens, qui conne la portée des termes, d'admettre la révélation dans les points où elle enseigne que Dieu est un en trois personnes. Ces deux principes sont si diamétralement opposés, que tant qu'on est attaché au premier, on ne peut être persuadé de l'autre, lors même qu'il serait annoncé par une voix sortie de la tombe.
Or qu'arrive-t-il en pareil cas? Le Déiste qui accueille un tel argument avec les conséquences qui en découlent, se trouve réduit à nier les Écritures, parce que sa religion naturelle leur est opposée, et que tous les deux ne peuvent être véritables. Mais le demi croyant avoue que l'Évangile repose sur des preuves si évidentes, qu'il ne peut rien objecter contre elles, quoique sa raison désapprouve ce qu'il contient, ne doit-il pas suivre l'exemple des Juifs, et traiter la loi comme ils l'ont traitée? «Nous» savons, disaient-ils, que Dieu parla à Moïse.» Ils accordaient ainsi, sans trop de peine, une autorité divine aux Écritures; mais quand elles ne servaient pas leurs vues, ils cachaient leur véritable sens sous le voile d'une prétendue tradition, et ils se plaignaient de leur obscurité. Venait-on surtout à se servir de leur témoignage en faveur de Jésus-Christ, on risquait d'être lapidé comme blasphémateur.
Dirons-nous pour cela que les Juifs avaient une opinion différente de celle des Chrétiens et que c'était là leur manière d'interpréter la loi? À Dieu ne plaise! Car l'Écriture nous déclare, au contraire, que ce n'étaient que de vains prétextes dont ils se servaient pour se dispenser de croire. «
Si vous croyiez Moise, dit Notre Seigneur, vous me croiriez aussi»
(31), et il leur donne à ce sujet les véritables raisons de leur incrédulité, disant qu'elle venait de ce qu'ils se glorifiaient les uns les autres, et qu'ils n'avaient point en eux l'amour de Dieu. Toute opinion, toute hypothèse provenant d'une source humaine, était favorablement accueillie par eux parce qu'elle relevait la nature de l'homme, en le déclarant capable de se créer une religion, et de la faire accepter par sa propre autorité, de sorte qu'une partie de la gloire attribuée à l'humanité rejaillissait sur eux. Mais si on leur proposait, au nom de Dieu, une doctrine propre à le glorifier et à purifier la conscience, en la régénérant par l'espérance consolante d'une vie meilleure et éternelle, une telle doctrine était repoussée avec indignation comme un empiètement sur leur droits naturels, et comme subversive des innocentes jouissances de la Jérusalem terrestre.
Il en est de même aujourd'hui. Un auteur écrit-il en tète de son livre:
De la nature et as la raison, aussitôt les lecteurs se pressent en foule, on achète, on dévore cette production; mais Dieu, dans son infinie miséricorde, nous offre-t-il l'entrée dans son royaume céleste, et le salut sans argent et sans aucun prix, alors il faut faire abstraction des preuves les plus claires, d'une évidence qui devrait réduire le doute au silence, pour soumettre la parole divine à cet alambic de la raison, et avant de goûter cette liqueur précieuse, il faut qu'on prouve aux hommes que ce n'est pas un poison; et si le remède qui leur est présenté mortifie la chair et le sang, et s'ils n'obtiennent pas de suite le résultat qu'ils désirent, ils accusent Dieu. Au lieu de s'accuser eux-mêmes, et l'esprit dans lequel ils se sont occupés de ce sujet sérieux, ils trouveront trop tard que c'est à eux seuls qu'ils doivent s'en prendre, et leur partage sera des regrets infructueux et éternels.
Les faits que nous venons d'examiner nous conduisent à la même conclusion que notre Seigneur lui-même a tirée, que le doute et les contestations contre la parole de Dieu, de quelque nature qu'elles soient, ne sont qu'une pure incrédulité, ne provenant ni de la tête, ni de l'intelligence, mais du cœur et des affections, et que le monde est livré à de vains débats et à de continuelles incertitudes, par cette raison toute simple: C'est que tous les hommes n'ont pas la foi.
Références
1 |
Actes 14:15. |
2 |
2 Corinthiens 5:19. |
3 |
Éphésiens 2:12, αθεοι εν τω κοσμω athées dans le monde. |
4 |
Exode 32:6. |
5 |
1 Jean 2:23. |
6 |
2 Jean 1:9. |
7 |
Voyez les œuvres théologiques de Leslie, folio, vol. I, page 218, où le lecteur trouvera beaucoup d'autres détails sur cette matière, et notamment une épître des Sociniens è l'ambassadeur de l'empereur de Maroc, sous le règne de Charles II. Ce document est très curieux, et tous les projets des Sociniens y sont mis au jour par eux-mêmes. |
8 |
Actes 7:59. |
9 |
Nombres 16:23. |
10 |
Matthieu 12:34. |
11 |
Romains 15:6. |
12 |
Éphésiens 4:18. |
13 |
Romains 3:11. |
14 |
1 Corinthiens 2:6. |
15 |
1 Corinthiens 3:19. |
16 |
ψυχικη, naturelle. |
17 |
Jacques 3:15. |
18 |
Romains 12:2. |
19 |
2 Thessaloniciens 2:11. |
20 |
Actes 28:24. |
21 |
Jean 3:2. |
22 |
Matthieu 12:24. |
23 |
Actes 2:13. |
24 |
Jean 16:8. |
25 |
Marc 8:31. |
26 |
Luc 9:44-45. |
27 |
Jean 12:37. |
28 |
Marc 15:32. |
29 |
2 Corinthiens 2:16. |
30 |
1 Corinthiens 8:5. |
31 |
Jean 5:46. |