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Au niveau de l'individu, la particularité d'une croyance est qu'elle est ajustée, par celui qui y adhère, à sa propre réalité. Elle est considérée comme vraie et projetée sur notre représentation conceptuelle de la réalité. Elle est investie d'un dynamisme par le biais d'un ensemble de schémas (protocoles élaborés en nous pour sentir, penser, agir).
Si l'expérience (mise en œuvre de ces protocoles et constatation de leur opérabilité et efficacité pour résoudre une situation problématique) permet à chacun de valider ou d'invalider les croyances, celles qui s'avèrent erronées ne sont pas éliminées mais ajustées. De nouveaux liens entre les concepts seront testés. On pense que cela nécessite une répétition d'expériences aux résultats peu probants et donc invalidant la ou les croyances pour que celles-ci soient modifiées ou remplacées, consciemment ou non. Les thérapies psychologiques s'appuient entre autres sur ces mécanismes.
La croyance répond à un besoin qui semble s'ancrer profondément dans l'individu, et ne peut être gérée aussi librement que la fausse notion de libre arbitre le laisserait imaginer. La croyance étant consécutive au fonctionnement d'un ensemble de schèmes qui se sont ancrés à un niveau de fonctionnement automatisé dans l'esprit, la difficulté de les faire évoluer s'explique. La croyance peut donc être considérée comme un des constituants de l'habitus. Tendre vers l'objectivation du réel, dans le respect de la validité épistémologique, induit la prise en compte de la subjectivité. Cette prise en compte permet une mise en perspective, une relativisation des concepts obtenus et, justement, une prise de conscience de l'ensemble des croyances qui filtrent toute réalité.
La fausse foi présomptueuse est liée à un besoin et à la nécessité de le combler et va donc permettre l'activation des mécanismes — accrédités par cette présomption — schèmes d'action, non seulement pour construire ces schèmes d'action mais aussi à leur mise en œuvre, au constat de leur validité ou non. La didactique est basée sur la présomption... ou fausse foi dans le contrat didactique qui autorise la construction des savoirs par l'apprenti. La croyance semble être un mécanisme étroitement lié à la conservation des mécanismes de survie, s'il n'en est pas la pierre angulaire. La croyance est le «méta-schème» (forme ou structure) validant ou invalidant les autres schèmes qui composent nos modes de perception, de pensée et d'action en tant qu'être vivant et désirant le rester et transmettre cette vie. C'est en fait la forme conceptualisée (comme le sommet d'un iceberg) de ce mécanisme de validation complexe qui semble autant faire intervenir des modes physiologiques, biomécaniques, sensoriels, émotionnels qu'intellectuels. C'est une des facettes du censeur qui va enclencher la mise en action de schèmes en réponse à une situation et informée par un vérificateur, sera lié au classement de chaque schème selon son efficacité relative. Mais c'est aussi celui qui empêche la rupture en cas de situation paradoxale: quand aucune réponse ne peut être mise en œuvre, la croyance prend un relais inattendu. C'est là que l'on trouve les mythes. Ils sont une accommodation d'un réel relatif et incertain, inexplicable. Ils sont une façon d'expliquer la réalité en mode économique et permettant d'arranger une situation paradoxale (le cerveau n'ayant pas reçu les informations sensorielles permettant la conceptualisation ou que le résultat obtenu n'est pas du tout celui attendu). L'activation sous forme de mythes vient du fait que nous puisons dans notre histoire individuelle un ensemble de données dont la relative proximité avec la situation paradoxale permet de résoudre temporairement cette situation cognitive inconfortable qui trouble l'esprit en occasionnant des dérèglements de conscience que les anciens nommaient «un cas de possession démoniaque». Et c'est, quelle que soit la forme que prend le mythe, notre capacité à croire en ce(s) mythe(s) qui va nous soulager d'une situation inconfortable et troublante.
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