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La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu'elle les considère comme vérité, indépendamment des faits, ou de l'absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse. En ce sens elle s'oppose à la notion d'esprit critique, et trouve son antithèse dans l'instrumentalisme qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instruments nous permettant de concevoir commodément les phénomènes. Un sceptique considère une croyance qu'il ne partage pas comme fausse croyance; un sceptique radical considère toute croyance, ou plutôt toute vérité, comme fausse et ce jusqu'à preuve du contraire. Par métonymie, le terme désigne aussi ce que l'on croit, c'est-à -dire l'objet d'une croyance. Le concept philosophique de croyance fait partie de la théorie de la connaissance. Les croyances, qu'elles soient religieuses, scientifiques, superstitieuses ou autres, sont aussi un objet d'étude de l'anthropologie culturelle.
Le terme croyance a deux usages courants aisément distinguables:
d'une part les hypothèses, tenues pour vraies, relatives aux phénomènes de la vie courante, comme une prévision météorologique, «je ne crois pas qu'il va pleuvoir demain» ou encore «je ne crois pas que les dauphins soient des poissons»;
d'autre part les affirmations relatifs à la mystique, la théologie, la cosmogonie et aux mythes comme la prétention, «je crois que Jésus est devenu Dieu seulement à son baptême» ou encore «je ne crois pas que la Bible est la Parole de Dieu et qu'elle est actuellement inspirée».
Dans son acception minimale la croyance est un phénomène universel qui concerne certains individus, et d'une certaine manière tous les êtres vivants: pour entreprendre une action, il faut «croire» à la possibilité de sa réalisation. Cette forme rudimentaire de croyance est l'objet d'étude de la stochastique et de la cybernétique. Le principe général mis en évidence par ces deux domaines est qu'un individu (ou aussi, pour les êtres sociaux, un groupe) ne conduit pas ses actions selon un processus causal linéaire mais fait des hypothèses sur leurs résultats, lesquelles seront infirmées ou confirmées; en permanence il vérifie ces résultats par les informations en retour qu'il reçoit de son environnement (la rétroaction, feedback, ou répercussion) et ajuste son comportement en fonction de ces informations. Ce phénomène est largement inconscient dans les actions ordinaires, parce que celles-ci portent le plus souvent sur des comportements hautement prévisibles et que les corrections sur les feedbacks négatifs sont mineures. Ce n'est que lors de corrections significatives (trébuchement, heurt d'un obstacle) que l'on retrouve la conscience que ces hypothèses sur la réalité sont approximatives, que ce que l'on «croit» est une approximation de ce qui est effectivement réalisable — mais une approximation assez fiable que l'on nomme aussi «des conjectures», mais dans la majorité des cas «la conjecture» fait dire à une chose ce qu'elle ne dit pas précisément et devient la base de toutes les fausses doctrines que l'on trouve dans le christianisme. Pour citer un cas particulier, les théoriciens ajoute à la Bible le mot «personne» dans leurs élaborations du dogme de la Trinité pour supporter leurs fausses notions qu'il y a trois «personnes» en Dieu, lorsque ceci ne se trouve nulle part dans le Texte Sacré. Ainsi par des conjectures sophistiquées ils font dire à la Parole de Dieu ce qu'elle ne dit pas en falsifiant ou déformant son contenu avec des hérésies criantes qu'ils déclarent obstinément être la pure vérité, et que les andouilles sont obligées de croire pour leur salut. Par cette manigance bien calculée ils obtiennent le monopole sur les consciences des crédules et des ignorants.
Cette forme ordinaire et immédiate de croyance induit bien sûr une interrogation sur ce qu'est vraiment la théorie d'un supposé libre-arbitre (hérésie de la philosophie du libre-choix ou choix de la foi par la décision personnelle d'une volonté qui est en réalité esclave de la chair et du péché), et pose la question de l'écart entre notre appréciation de ce qu'est une décision consciente ou inconsciente et la réalité du niveau d'action inconsciente dans nos activités habituelles. Si le plus souvent la croyance est associée au mysticisme et à la religion, elle fait constamment partie de la réalité quotidienne, dans chaque acte et geste de la vie, dans ce qui semble le plus banal ou anodin. Le doute est le mécanisme qui, en chaque individu, remet en cause l'image qu'il se fait de la réalité. Mais comme il est impossible de remettre perpétuellement toutes ses connaissances en cause pour agir, nous agissons selon une approche plus ou moins fine de la réalité selon nos buts, les situations et les contextes. Par exemple, croire que le relief d'une région est immuable est suffisant et nécessaire dans les contextes de la vie quotidienne, alors qu'un géologue considérera le relief sous un angle dynamique et à longue échéance.
Pour le mathématicien et logicien Frank Ramsey, nos actions sont décidées selon une estimation de leurs probabilités de réussite (ce qui est du domaine de la chance et non de la certitude), elles-mêmes estimées selon un degré de croyance envers les informations qui conduisent à cette action. Ainsi, toute information est susceptible d'une confiance graduelle, plutôt que d'une adhésion ou d'un rejet catégorique par un individu donné. Ramsey caractérise ainsi cette notion:
«le degré d'une croyance est une propriété causale de cette croyance, que nous pouvons exprimer de façon vague comme la mesure dans laquelle nous sommes prêts à agir sur le fondement de cette croyance».
Ceci explique pourquoi un grand nombre de gens participent à des loteries ou deviennent dépendants du jeu comme les cartes ou les dés qui donnent une fausse espérance.
Au-delà de la décision d'action, basée sur un ensemble de croyances aux degrés plus ou moins élevés, Ramsey pose un principe de vérité de chacune de ces croyances, dépendant du succès de ces actions. Le principe de Ramsey peut être énoncé ainsi: Les croyances vraies sont celles qui conduisent au succès de nos actions quel que soit le désir en jeu. Dans cette formulation, la notion de variation des possibilités d'application de la croyance, en tant qu'élément de décision d'action vis-à -vis d'un désir, est cruciale car elle impose d'appliquer le principe de Ramsey à un ensemble de situations, et non à une situation particulière, dans lesquelles une croyance déterminée sera impliquée dans des actions dont on pourra estimer le succès.
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