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La lettre que les Églises de Lyon et de Vienne, dans la Gaule, adressèrent aux Églises d'Asie et de Phygie, et qui contient le récit de la persécution que ces Églises eurent à endurer sous le règne de l'empereur Marc-Aurèle, est une des pièces les plus achevées de l'antiquité chrétienne; elle fait partie de l'histoire de la conscience de l'humanité. Au temps où cette persécution éclata, l'Église de Lyon était des plus prospères. La ville avait une importance considérable dans l'Empire, c'était surtout une ville religieuse. Le culte de Rome et d'Auguste y donnait occasion à des fêtes où l'on multipliait les genres d'intérêt, mais dont les chrétiens ne pouvaient suivre toutes les pratiques, ce qui aidait à propager les récits odieux que l'on répandait sur eux. Les folies et les turpitudes d'une secte gnostique, les marcosiens, établie dans la région, ajoutaient encore au discrédit des fidèles. Les avanies que les chrétiens avaient à redouter commençaient, ici comme ailleurs, par un mouvement populaire, dont les magistrats prenaient la tête et ils cherchaient à apaiser l'excitation au moyen de quelques sacrifices sanglants dont les disciples du Christ fournissaient les victimes.
La fête anniversaire — 1er août — de la consécration de l'autel de Rome et d'Auguste était l'occasion de foires qui attiraient à Lyon une foule d'origine indéfinissable, contre laquelle on se tenait en garde. Par suite des rapports fréquents de commerce entre Lyon et le Levant, on voyait arriver de l'Orient une multitude de gens de la pire espèce. La population d'origine lyonnaise supportait impatiemment cette avalanche d'êtres débauchés, presque tous Syriens d'origine. Par malheur, la secte marcosienne provoquait la confusion entre cette foule immonde et la mystérieuse secte des chrétiens, laquelle comptait un bon nombre d'Asiatiques et entretenait un commerce assidu avec ses coreligionnaires d'Asie.
L'irritation contre les chrétiens allait croissant. D'abord ce ne furent que de simples vexations, puis on en vint aux coups contre les passants inoffensifs. Les principaux de la cité n'intervinrent que pour aggraver l'irrégularité. En l'absence du légat impérial, le tribun et les duumvirs firent arrêter tous ceux que la voix publique désigna comme chrétiens, on les jeta en prison jusqu'au retour du légat impérial à Lyon.
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